vendredi 2 mars 2012

Pérou #11 - Puno

Lundi 27 février 2012

Nous arrivons à Puno à 4.45, frigorifiés et les yeux mi-clos.
Totalement pris dans notre itinéraire compliqué pour arriver au Machu Picchu, puis par la mise en place d'un séjour sur le lac Titicaca, nous ne nous sommes guère intéressés à la réservation d'un hôtel à Puno.

Débarquer de nuit dans un lieu inconnu sans point de chute n'est jamais une bonne idée.
Nous avions visé dans un guide l'adresse d'une maison d'hôtes qui n'a pas d'email. Le taxi nous prévient qu'à cette heure matinale, l'établissement risque d'être fermé et insiste pour nous conduire dans un hôtel de sa connaissance.
La maison d'hôtes est effectivement fermée et nous refusons l'hôtel du chauffeur pour nous rendre dans un autre dont nous avait parlé Sheila, l'étudiante/agent de voyages de Cuzco.
Le chauffeur en profite pour doubler le prix de la course alors que les deux établissements sont assez proches, mais nous ne prenons pas le risque d'une discussion perdue d'avance dès potron-minet.

Nous posons donc nos sacs à dos au Point hotel où nous réveillons les jeunes réceptionnistes. Nous leur laissons notre linge boueux et nous nous recouchons immediatement sous 5 épaisses couvertures de laine.
Toute la famille dormira sans peine dans cet établissement crasseux et humide.

Nous sortons des bras de Morphée à l'heure du déjeuner, affamés.
Une douche glacée, des vêtements propres et un bon sommeil réparateur ont réveillé notre curiosité.

Puno, située à 3800 mètres, est un carrefour d'échanges importants, par sa situation sur les rives du Titicaca, qui en fait la ville péruvienne la plus proche de la Bolivie.
La ville est moderne, a gardé quelques bâtiments coloniaux et une artère piétonne, la jirón Lima, compose l'axe commerçant.
Pas d'intérêt particulier dans cette petite ville de 150.000 âmes, dont 10% d'étudiants.

C'est le jour de la rentrée scolaire, nous croisons quelques enfants en uniforme mais c'est surtout jour de paye.
Au Pérou, la plupart des transactions, même de montants importants, se font en espèces. Nous retirons très régulièrement de l'argent et les paiements en carte bancaire sont fortement taxés.
Aussi en cet avant-dernier jour du mois, les Péruviens se sont armés de patience pour toucher leur paye devant les caisses d'épargne locales. La file d'attente fait le tour du pâté de maison ou cuadra.

Nous devons rencontrer Olga, guide indépendante, dont nous avons trouvé les coordonnées sur différents forums de voyageurs.olga_yina@hotmail.com 
Originaire d'Amantani, une des principales îles de la partie péruvienne du lac Titicaca, elle propose un accompagnement personnalisé et l'hébergement dans sa famille.
Nous avons un peu échangé par mail ces derniers jours, entrecoupé de pauses quand Olga est en circuit avec ses clients, mais rien n'est encore figé pour notre séjour qui est sensé démarrer dès le lendemain.
Nous nous rendons donc à son bureau qui est aussi la maison d'hôtes que nous visions à l'aube.
Cette fois-ci, la porte est ouverte et son propriétaire Isaac nous accueille les bras ouverts. Il nous explique qu'Olga reviendra ce soir d'Amantani et que nous sommes bien programmés dans son planning les deux prochains jours. Il la dépêchera à notre hôtel ce soir pour nous expliquer le détail de son circuit.
Nous en profitons pour réserver la nuit de mercredi dans cette petite résidence coquette et propre, et Isaac se chargera de nos billets pour Puno / La Paz.

Il est temps de déjeuner et afin de compenser de notre hébergement douteux, nous nous attablons à la Casona, jirón Lima, table chic et plats goûteux dont un remarquable ceviche à la truite.
#2, au bord du malaise avant de passer à table, reprend des couleurs après quelques portions de pizza.
Le dessert est consommé au marché local, qui paraît bien fade après celui vibrant de Cuzco.

Nous rentrons faire une grande sieste dans l'hôtel propice aux pneumonies et en début de soirée nous faisons enfin la connaissance d'Olga.
Elle nous détaille le programme des deux prochains jours, à savoir que nous serons intégrés dans un circuit collectif pour les trajets en bateau sur le lac, et qu'elle sera notre guide personnelle sur les îles d'Amantani et de Taquile.

Nous dînons dans un restaurant péruvien, en évitant soigneusement le cochon d'Inde rôti et alors que la pluie tombe drû, nous couchons sous nos cinq couvertures avec l'espoir de sauter dans la carte postale dès le lendemain.




S@lvam's Life

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