vendredi 24 février 2012

Perou #6 - Arequipa


Mercredi 22 février 2012.

Nous quittons Fernando à la station de bus de Nazca, pour un départ à 22 heures.
Nous roulons toute la nuit, dans ce bus à étage chauffé avec des sièges inclinables, des couvertures, wifi et hôtesse à bord. Essentiellement pour les touristes au regard du prix du ticket.

L'autocar va directement à Arequipa sans stop intermédiaire. Nous arrivons à destination à 7.30 dans la grande gare routière en périphérie de la ville. Une fois n'est pas coutume, toutes les compagnies se sont regroupées.

Nous prenons un taxi pour nous rendre à notre hôtel la Casa de Melgar.
Etablissement classé trois étoiles, les chambres d'une décoration rustique à l'anciennes s'articulent autour de plusieurs patios. L'étendue du bâtiment rend la connexion wifi capricieuse au même titre que la température de la douche. Les chauffages d'appoint sont facturés 5 dollars la nuit, mesquinerie ou incitation au développement durable ?

Nous réglons d'abord l'intendance : laverie (service ultra rapide, linge rendu séché et plié, prix ridicule au kilo), ravitaillement en soles et en eau, repérage des sites clés.

Arequipa est une ville qui a conservé son architecture coloniale de l'époque hispanique. Le centre appelé Cercado est assurément charmant avec ses pavés et ses murs en pierres volcaniques, parfois recouvertes de chaux ou de couleurs vives.
Le trafic est intense, accentué par les innombrables petits taxis de marque coréenne ou japonaise. Cela klaxonne à tout va.
Et le bruit est renforcé par une manifestation d'ouvrières d'une entreprise exportatrice de fruits. A l'heure du déjeuner, les contestantes stoppent leur marche pour faire chauffer la marmite et toutes se groupent autour de la place d'armes.
Alentour, les enfants nourrissent les pigeons et les locutorios / écrivains publics louent leur talent rédactionnel et leurs antiques Remington.

Nous visitons le monastère de Sainte Catherine, qui abrite 30 nonnes et a ouvert ses portes au public pour permettre sa restauration.
Cette cité religieuse, véritable ville dans la ville, est un petit bijou d'architecture avec ses patios, ruelles, cloîtres avec des fresques murales. On y entend tous les bruits du monde extérieur sans pouvoir y accéder.

Nous découvrons petit à petit la 2eme plus grande ville du pays qui compte près de 1,5 millions d'habitants qui ne sont certainement pas résidents dans le cercado. Celui-ci est dévolu à l'industrie du tourisme : agences de voyages, restaurants, boutiques de souvenirs.
Au fur et à mesure que nous nous éloignons de la place, se révèle l'Arequipa des Péruviens.

Au marché de San Camillo, nous sommes les seuls étrangers.
Les étals de fruits sont superbements garnis, tous les fruits exotiques sont présents (grenade, ananas, papaye, fruit de la passion, mangue, ananas jumbo) et nous découvrons le pepino, un tout petit melon qui ressemble à une tomate blanche.
Nous nous arrêtons devant une citrouille toute fripée appelée ici sapayo.
Les papilles mises en alerte, nous faisons un stop dans une jugeria, stand spécialisé dans les jus de fruits ultra frais car fabriqués à la commande.
Nous restons stupéfaits devant les vitrines des pâtissiers qui proposent des gâteaux tous plus colorés les uns que les autres.

Se promener ici est extrêmement agréable, le centre est propre et les trottoirs sont normalement constitués contrairement à Nazca ou à Pisco.
La température avoisine les quinze degrés et il fait beau le matin, le ciel se couvrant en fin de journée.
La ville est veillée par les hauts sommets enneigés de la cordillère des Andes, le Chachani (6075 m), le Pichu Pichu (5571 m) et le Mitsi (5822 m), volcan encore actif.
Des treks sont proposés aux sportifs qui ne craignent pas le soroche ou mal aïgü des montagnes.

A sa grande surprise, #1 n'a aucune migraine. Traitement homéopathique bénéfique ? (belladonna + borax + glominium le tout en 9 CH, 5 prises de 5 gélules les 5 premiers jours, puis réduire en 3 prises).
Par contre, j'ai mal à la tête et me sens particulièrement ereintée. En l'absence de nausée, je mets cela sur le compte du manque de sommeil depuis plusieurs jours.
Le contre-coup de l'altitude se repère également par une résistance à l'effort amoindrie : accélérer le pas oblige à respirer immédiatement davantage.
Les pharmacies vendent les médicaments par plaque et les pansements par unité.

Nous devons aussi préparer notre trajet d'Arequipa à Cuzco que nous souhaitons faire de jour pour admirer le paysage.
Les compagnies majeures qe nous avons déjà expérimentées voyagent sur cette section uniquement la nuit et il n'est pas facile de s'y retrouver dans la jungle des compagnies de bus.
Par l'intermédiaire de l'agence Exploring South Amercia, nous avons un voucher pour un transfert à la gare routière et 5 places dans un bus de jour quittant Arequipa demain matin. Il nous a été vendu pour 50 soles par personne, prix confirmé par trois employés de l'agence.
En fin de journée, l'un d'entre eux nous contacte à l'hôtel pour nous annoncer que le ticket vaut en fait 60 soles et qu'ils attendent que nous réglions la différence avant d'acheter les tickets.
Je vois rouge, y compris en idiome ibérique et par téléphone et menace d'aller voir la police touristique située à un pâté de maison, non pas pour la minime différence de prix mais pour le principe.
Tant et si bien que deux heures plus tard les billets nous sont livrés par une intermédiaire. En m'annonçant que l'agence a annulé le transfert parce qu'elle a fait un geste commercial, elle se prend le deuxième effet "gare à toi si tu me prends pour une quiche".

L'incident s'arrêtera là car un taxi pour le terminal des bus ne nous ruinera pas mais je ne manquerai pas de me fendre d'un mail aux principaux guides de voyage et d'un avis très négatif sur plusieurs forums.

Nous finissons notre journée par un très bon dîner mexicain faute d'avoir le courage de chercher un restaurant de gastronomie arequipeña. La nuit est fraîche, nous avons sorti les polaires.
Les Ava se couchent le ventre plein de guacamole, et je m'attelle à refaire les sacs en prenant garde à rendre accessibles manteaux et autres vêtements chauds dont nous nous servirons demain à Cuzco - 3800 mètres.
Nous tombons tous comme des mouches avant 22 heures.













S@lvam's Life



S@lvam's Life

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