mardi 22 février 2011

8 février 2011 – Maasaï Land

L'eau, c'est la vie. Cela se vérifie totalement dans des contrées aussi arides.
Nos petits Sakados en prennent conscience lors de la visite d'un village Maasaï.

Celui-ci abrite 220 personnes, entassées dans une petite enceinte faite de branches d'acacias, avec assez d'épines pour décourager les prédateurs.
Il y a autant de chèvres que d'habitants et ceux-ci se divisent en 5 familles, chacune disposant d'un enclos et de son propre troupeau.

Traditionnellement vachers ou pâtres, les Maasai d'Amboseli n'ont d'autre revenu que les retombées du tourisme, soit en faisant partager leurs us et coutumes, soit en vendant leur artisanat à l'entrée des parcs.

La visite commence par un chant de bienvenue par une vingtaine d'adultes, parés de magnifiques bijoux en perles et en argent, et drapés dans des tuniques incroyablement colorées, à dominante violette ou rouge afin d'être très visibles dans la savane.
Les hommes les plus valeureux sautent pour atteindre le ciel et le chant en canon nous transporte au coeur de l'Afrique équatoriale.

Nous sommes ensuite invités à pénétrer dans une des huttes faite en terre et bouses de vaches, sur des arceaux de bois et un toit de paille séchée.
Le plafond est incroyablement bas alors que les Maasais sont très élancés et mesurent pas loin de deux mètres pour les hommes.
La maison est traditionnellement construite par les femmes à base de bouse de vache et et de boue, posées sur un entrelacs de branches. Elle se compose d'une petite réserve pour les vivres, et deux alcôves recouvertes d'une peau de vache tannée : l'une pour les parents, l'autre pour les enfants, séparées par l'âtre servant pour la cuisson et le chauffage dans les nuits fraîches de la savane. Le tout doit avoir une surface de 10 m² maximum, dispose de deux minuscules ouvertures pour laisser s'évacuer la fumée. Les aérations étant  quasi inexistantes, il fait encore plus chaud à l'intérieur qu'à l'extérieur avec un feu constamment allumé puisqu'ici le briquet n'est pas utilisé.
Nous n'avons jamais rien vu d'aussi spartiate.



Dans ce village particulièrement pauvre, l'eau n'arrive que portée à dos de femmes, dans des bidons de cinq litres. Elles doivent marcher 5 kms dans une plaine aride pour atteindre une pompe à eau.
Les familles plus fortunées peuvent disposer d'ânes, voire de bicyclettes qui allègent la corvée d'eau.

Peuple autrefois nomade à la recherche de verts pâturages, peu à peu les Maasai se fixent et ne font plus mouvoir que les troupeaux et non plus tout le village.
Cette sédentarisation permet également la scolarisation des plus jeunes et leur a ouvert les portes d'emplois plus diversifiés et qualifiés, mais les confronte au dilemme de préservation et d'évolution de leur mode de vie.

La pauvreté n'empêche jamais la coquetterie et l'élégance. Hommes et femmes sont toujours parés d'une deux grandes pièces de coton, indigo, rouge ou violette, unie ou à carreaux.


Leurs tenues remarquables et parées de nombreux bijoux ont fait leur renommée : bracelets, au bras ou  au pied, boucles d'oreilles et colliers plateaux à base de métal martelé ou de perles de plastique colorées. Blanc pour le lait, vert pour les pâturages, jaune pour les herbes asséchées, rouge pour la terre...
 
 

Il nous arrivera fréquemment de croiser des Maasai sur notre chemin, silhouettes fantomatiques qui déchirent le paysage de leur tunique intensément colorée et de leur lance de guerrier.

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