dimanche 27 février 2011

Est-ce bien raisonnable ?

Il est courant de dire que l'on atteint l'âge de raison, quand l'enfant devient enfin adulte et prend ses premières responsabilités.

Cela fait longtemps que je suis sensée avoir passé ce cap mais parfois je n'ai pas envie d'être raisonnable.
Deux exemples concrets :

  • Des GAUFRES VERGEOISES le dimanche à 21 heures.
    Pour une douzaine de gaufres :
    380 g de farine,
    190 g de vergeoise blonde,
    1 pincée de sel,
    140 g de beurre,
    3 oeufs

    Mélanger le beurre ramolli et travaillé en pommade avec la farine, le sel et la vergeoise.
    Ajouter ajoute les oeufs, pétrir bien la pâte pour l'homogénéiser.

    Laisser reposer couvert pendant deux heures.

    Former des boules de pâte et les aplatir à la main pour une épaisseur de 2-3 cms environs. Huiler un peu le gaufrier, le préchauffer, puis cuire les boules de pâte les unes après les autres de 4 à 10 mns selon la puissance du gaufrier. Bien vérifier la cuisson.


    Les gaufres peuvent être mangées telles quelles ou fourrées avec la vergeoise, elles sont croquantes à souhait dehors et fondantes dedans !


    • Fabriquer un bébé de 7 mois qui trouve sympathique de faire la nouba à 23.30 passées...

      (grand moment de solitude d'Elastigirl qui pense à son lundi truffé de réunions)

      Devinette : qui va se mettre 190 grammes de vergeoise sur les hanches cette nuit ?

      10 février 2011 – Karibu !

      Saad nous conduit vers le lac Manyara aux eaux alcalines qui s'étendent sur 50 kms.
      Cette région fait partie de la portion tanzanienne de la Vallée du Rift qui s'étend de la Mer Morte au Lac Malawi. Nous pénétrons donc dans le berceau de l'humanité, là où l'Afrique sera séparée en deux continents dans une époque où vous et moi aurons disparu depuis fort fort longtemps.

      Nous sommes désormais accompagnés également de Boniface, cuisinier au visage rubicond et dont la bonne humeur irradie dans sa cuisine.
      Il dispose d'une remorque dans laquelle il a fébrilement entassé de quoi assurer notre confort et remplir nos estomacs pendant 4 jours.

      Pour avoir déjà pratiqué des safaris camping en Namibie, nous savons qu'il existe plusieurs standings dans cette prestation.
      Pour la gamme dite de base, le chauffeur est également cuisinier. Vous êtes alors chargés de monter l'ensemble du camp et êtes priés d'aider en cuisine, corvées normales puisque le chauffeur a dans ce cas de très longues et ardues journées.
      Pour la gamme intermédiaire que nous avons élue, le chauffeur vous guide pour deux à trois sorties quotidiennes dans le parc pendant que le cuisinier assure votre intendance déjà fort confortable (matelas en mousse de 10 cms d'épaisseur, draps et serviettes fournis et changés tous les matins, jolie nappe maasai, thé à volonté...)
      La gamme supérieure verse dans « Out of Africa », et offre en complément nappe blanche avec fleurs en centre de table, douches portatives, couverts en argent.

      Les safaris peuvent se pratiquer à pied (lire l'excellent Afrika Trek), à vélo ou pour les plus fortunés en avion ou en montgolfière (500 $ par personne pour un vol de deux heures).
      Notre moyen de transport est un Land Cruiser qui possède un bon kilométrage mais s'avère robuste et indéfectible.


      La route « japonaise » est d'excellente facture et nous atteignons notre destination en moins de deux heures.

      Nous nous installons sur le premier site autorisé.
      Surprise ! Contrairement à l'Afrique du Sud ou à la Namibie, les aires de camping ne sont pas clôturées. Elles sont en plein coeur de la nature, avec des toilettes et une douche sommaire comme seuls ajouts de l'homme.

      Les babouins sont à peine dérangés par notre arrivée et profitent même de l'eau des sanitaires pour s'abreuver si nous oublions d'en fermer la porte.
      Il ne faut rien laisser au dehors au risque de se le faire prendre par un cousin de Chipper.



      Boniface se propose de monter le campement avec les enfants ravis de vivre en pleine jungle. Ils vont disposer d'une grande tente et nous aident à monter une tente igloo améliorée pour qu'un adulte y tienne debout.
      Matelas et draps en place, bienvenue dans le camping 6 étoiles.


      Le safari commence classiquement avec la vision de nombreuses échassiers, singes, girafes, gazelles, antilopes, etc...
      Il devient impressionnant quand se multiplient à l'horizon les flamants roses et les hippopotames.

      Nous croisons un petit groupe d'éléphantes occupées à nourrir et à baigner de boue et de poussière leurs tout petits. Nous pourrions presque les toucher du doigt du haut de notre toît ouvrant qui permet agréablement de laisser l'air circuler et de surplomber le sol d'environs deux mètres.

      Notre voiture est dotée d'une Cibi et fait partie d'une flotte de deux cents véhicules appartenant à la plus importante compagnie tanzanienne spécialisée en safari, Léopard Tours.
      Ainsi, les différents chauffeurs présents dans le secteur signalent sur Fréquence Léopard la présence des différents animaux.

      Très rapidement, notre chauffeur Saad est informé qu'une lionne paresse sur un acacia au bord du chemin.

      La jolie dame est effectivement assoupie sur une branche et n'est même pas dérangée par le bruit de notre moteur.
      Ayant probablement chassé toute la nuit, elle va siester près de 18 heures, à peine réveillée par des touristes ébahis de l'observer à moins de deux mètres.
      Nous restons pendant près d'une heure durant laquelle elle soulèvera une fois son derrière et baillera trois fois pour mieux se recoucher.


      Nous assistons également à l'apéritif d'une girafe à quelques centimètres de notre voiture.
      Sa langue et ses lèvres charnues résistent aux piques des acacias, et sa langue à force de manger des herbes est toute bleue. Sa robe bien lisse est toute brillante sous le soleil couchant.


      Les qualificatifs « Incroyable » et « merveilleux » reviennent sans arrêt dans nos bouches.
      Nous sommes tous dans un état de constant ébahissement.

      Après un bon dîner éclairé par une lampe à pétrole, nous faisons comme cette belle lionne et nous endormons après notre chasse à l'image.

      La nuit en pleine nature est très impressionnante.
      L'absence de bruits urbains auxquels nous sommes accoutumés laisse place aux sons de la jungle, amplifiés par l'obscurité.
      Les cigales assurent le fond sonore, ponctué par des chants d'oiseaux, des cris des singes mais aussi par des appels des hyènes voire des feulements de félins.
      A entendre la hyène à plusieurs reprises durant la nuit, nous parvenons peu à peu à déterminer sa distance par rapport au camp. Et cette distance peut être fort courte...

      vendredi 25 février 2011

      Je suis ailleurs...

      mais où est-ce d'ailleurs...(longtemps aux urgences pédiatriques,beaucoup dans les embouteillages, un peu au bureau, et à peine dans mon lit).
      Et mon humeur est down, down, down, down...

      Alors je suis partie à Marrakech pour le thé à la menthe et à Zanzibar pour le ciel bleu...

      Le mix de ces escapades donne ceci : Macaron bleu indigo - ganache thé à la menthe

      Protection solaire

      Je suis une mère parfaite, alors je prends garde à la mélanine et aux éventuels mélanomes de ma progéniture.

      Je vous laisse deviner laquelle est partie en Afrique et laquelle est restée à Paris.




      jeudi 24 février 2011

      9 février 2011 – Hakuna Matata

      Après deux nuits dans l'aridité d'Amboseli, nous partons pour la frontière tanzanienne.
      Au bout de trois heures de piste éreintante, nous atteignons la ville de Namanga.
      Très active commercialement, elle est assaillie de camions transportant toutes sortes de produits manufacturés et agricoles.


      Dans ce grand bazar roulant, Chaal nous fraye calmement un passage.



      Les voitures ne sont pas contrôlées mais tous les passagers doivent présenter leurs passeports à des douaniers assis mollement dans leurs guichets. Les touristes jouent aussi bien des coudes que les autochtones pour avoir leur tampon de sortie. Il n'y a pas de ticket et les files d'attente sont anarchiques. C'est une vraie foire d'empoigne pour faire viser nos 5 passeports.

      Deux cents mètres plus loin, l'entrée en Tanzanie est ubuesque.


      D'une part la foule sortie du Kenya a mystérieusement disparu car il n'y a que nous cinq aux guichets des douaniers tanzaniens. D'autre part, hors ce passage normalement obligatoire pour vérification des visas d'entrée et de la vaccination contre la fièvre jaune, le territoire tanzanien semble complètement perméable comme les séparations internes de l'espace Schengen.
      Le fonctionnaire de faction regarde à peine nos documents de voyage et ne se servira pas des scans et caméras pour enregistrer notre arrivée. Un cachet d'arrivée et basta.


      Une des expressions les plus courantes en Tanzanie est « Hakuna Matata » et signifie pas de problème.
      Il est donc aisé de pénétrer en cette terre qui réunit l'ancien Tanganyka et l'île de Zanzibar et leurs 120 ethnies.

      Après avoir accompli ces légères formalités, nous changeons de voiture pour être pris en charge par Saad, chauffeur guide francophone qui sillonne son pays depuis 14 ans.

      Il nous conduit d'abord à Arusha, 3e métropole de Tanzanie et capitale touristique du fait de sa proximité du Kilimandjaro, du Mont Meru et du parc éponyme.
      Avec deux millions d'habitants, la ville est évidemment grouillante et constamment engorgée de voitures et deux roues.
      Il y fait très lourd car cela fait plusieurs semaines que la pluie est attendue.

      Située à 1400 m, Arusha dispose d'un climat idéal pour la culture du café qui ceint la cité à l'urbanisme désordonné.
      Moins de 20% des habitants ont accès à l'eau courante et hors les grands axes de circulation, les accès secondaires sont en pistes non entretenues et totalement défoncées.
      La ville est asphyxiée par l'exode rural et les trop nombreuses voitures encombrant un réseau routier pauvre.
      Il ne semble pas y avoir de réseau d''assainissement correct, une multitude de chantiers semblent abandonnés mais ici on vénère Obama pour sa réussite et on loue le gouvernement japonais qui vient d'offrir 200 kms de goudron pour aller au parc du Seregenti.

      A une encablure de ville, nous atteignons le parc d'Arusha qui constitue selon notre guide, une mise en bouche parfaite pour découvrir la faune tanzanienne en raison de surface modeste de 140 km².
      Dans une dense forêt de ficus à faire pâlir le moindre appartement européen, se sont réfugiés d'adorables singes aux très longs poils noirs et blancs, les colobes.
      Ceux-ci côtoient de nombreux ververts et des singes bleus.


      Les différentes gazelles et antilopes sont également de la partie, avec les oies d'Egypte et une colonie de flamants nains en migration vers le lac Natron.
      Girafes, gnous et buffles sont désormais du tout-venant mais nous assistons à une illumination biblique sur le Mont Méru.


      Nous retournons en ville pour y passer une nuit dans l'Ilboru Safari Lodge, hôtel à 150 $ la nuit, aux chambres vétustes et au service minimal, juste assez pour nous rappeler qu'en Afrique les exigences occidentales valent de l'or.

      mardi 22 février 2011

      8 février 2011 – Maasaï Land

      L'eau, c'est la vie. Cela se vérifie totalement dans des contrées aussi arides.
      Nos petits Sakados en prennent conscience lors de la visite d'un village Maasaï.

      Celui-ci abrite 220 personnes, entassées dans une petite enceinte faite de branches d'acacias, avec assez d'épines pour décourager les prédateurs.
      Il y a autant de chèvres que d'habitants et ceux-ci se divisent en 5 familles, chacune disposant d'un enclos et de son propre troupeau.

      Traditionnellement vachers ou pâtres, les Maasai d'Amboseli n'ont d'autre revenu que les retombées du tourisme, soit en faisant partager leurs us et coutumes, soit en vendant leur artisanat à l'entrée des parcs.

      La visite commence par un chant de bienvenue par une vingtaine d'adultes, parés de magnifiques bijoux en perles et en argent, et drapés dans des tuniques incroyablement colorées, à dominante violette ou rouge afin d'être très visibles dans la savane.
      Les hommes les plus valeureux sautent pour atteindre le ciel et le chant en canon nous transporte au coeur de l'Afrique équatoriale.

      Nous sommes ensuite invités à pénétrer dans une des huttes faite en terre et bouses de vaches, sur des arceaux de bois et un toit de paille séchée.
      Le plafond est incroyablement bas alors que les Maasais sont très élancés et mesurent pas loin de deux mètres pour les hommes.
      La maison est traditionnellement construite par les femmes à base de bouse de vache et et de boue, posées sur un entrelacs de branches. Elle se compose d'une petite réserve pour les vivres, et deux alcôves recouvertes d'une peau de vache tannée : l'une pour les parents, l'autre pour les enfants, séparées par l'âtre servant pour la cuisson et le chauffage dans les nuits fraîches de la savane. Le tout doit avoir une surface de 10 m² maximum, dispose de deux minuscules ouvertures pour laisser s'évacuer la fumée. Les aérations étant  quasi inexistantes, il fait encore plus chaud à l'intérieur qu'à l'extérieur avec un feu constamment allumé puisqu'ici le briquet n'est pas utilisé.
      Nous n'avons jamais rien vu d'aussi spartiate.



      Dans ce village particulièrement pauvre, l'eau n'arrive que portée à dos de femmes, dans des bidons de cinq litres. Elles doivent marcher 5 kms dans une plaine aride pour atteindre une pompe à eau.
      Les familles plus fortunées peuvent disposer d'ânes, voire de bicyclettes qui allègent la corvée d'eau.

      Peuple autrefois nomade à la recherche de verts pâturages, peu à peu les Maasai se fixent et ne font plus mouvoir que les troupeaux et non plus tout le village.
      Cette sédentarisation permet également la scolarisation des plus jeunes et leur a ouvert les portes d'emplois plus diversifiés et qualifiés, mais les confronte au dilemme de préservation et d'évolution de leur mode de vie.

      La pauvreté n'empêche jamais la coquetterie et l'élégance. Hommes et femmes sont toujours parés d'une deux grandes pièces de coton, indigo, rouge ou violette, unie ou à carreaux.


      Leurs tenues remarquables et parées de nombreux bijoux ont fait leur renommée : bracelets, au bras ou  au pied, boucles d'oreilles et colliers plateaux à base de métal martelé ou de perles de plastique colorées. Blanc pour le lait, vert pour les pâturages, jaune pour les herbes asséchées, rouge pour la terre...
       
       

      Il nous arrivera fréquemment de croiser des Maasai sur notre chemin, silhouettes fantomatiques qui déchirent le paysage de leur tunique intensément colorée et de leur lance de guerrier.

      lundi 21 février 2011

      Lundi 7 février 2011 - Jambo !

      Nous atterrissons au soleil levant, une petite brise fraîche souffle sur l'aéroport moderne et rutilant. Du tarmac nous apercevons quelques girafes.
      Jambo ! Qui signifie Bonjour est notre premier mot en Swahili, langue parlée par la majorité des pays d'Afrique de l'Est.

      Les formalités de douane sont rapides car nous avons réglé nos visas à Paris. C'est à cet instant que nous comprenons à quoi servent les 200 euros payés : visa à code barre, passeport scanné, passager photographié à chaque entrée/sortie. Même ici nous sommes tous fichés.

      A la porte des arrivées, pléthore de guides viennent chercher les clients amateurs de brousse.
      Contrairement à l'Afrique du Sud où il est aisé de circuler individuellement, le Kenya semble plus ardu pour les voyageurs étrangers. Par sécurité et pour le confort des enfants, nous avons opté pour une formule location de voiture avec son chauffeur guide francophone.

      Chaal nous accompagnera pour ces trois jours au Kenya. Avec son minibus à 4 roues motrices, il sillonne depuis de nombreuses années son pays. Sa nonchalance n'a d'égale que sa gentillesse et son allure de gros nounours rassurerait plus d'un routard.

      Nous sortons rapidement de la banlieue de Nairobi avec la lumière qui blanchit à toute allure.
      Ces premières visions d'Afrique de l'Est sont surréalistes.
      Si la route est pour le moment bien asphaltée, les bas côtés sont en terre asséchée. Le vent et les voitures font virevolter la poussière d'où jaillissent sans crier gare une multitude de motos-taxis, minibus, camions, piétons et volailles.

      Parfois, au milieu de nulle part, a poussé un lotissement de luxe ultra sécurisé ou une usine de ciment.

      Nous roulons en direction de Amboseli, seul parc que nous visiterons au Kenya.
      Il a fallu faire des choix cornéliens dans l'itinéraire de cette quinzaine et Amboseli s'est imposé par sa richesse et sa situation à mi chemin entre Nairobi et la frontière tanzanienne.

      Après 1h30 de bonne route, nous attaquons 30 kilomètres d'une piste des plus inconfortables.
      Rouler sur de la « tôle ondulée » est le pire cauchemar de tout automobiliste. Le conducteur a les bras rapidement ankylosés, et tous les passagers sautent au passage de chaque bosse c'est à dire toutes les cinq secondes. Si vous n'avez jamais conduit sur une telle piste, imaginez-vous sur une Power plate, avec la chaleur et la poussière en bonus.

      Au terme de notre baptême routier, nous arrivons enfin à l'est du parc national d'Amboseli pour attaquer notre premier safari au pied du Kilimandjaro.


      Il est près de midi, la chaleur est aussi torride que l'atmosphère est sèche et ce n'est pas la meilleure heure pour l'observation des animaux.
      Nous traversons le parc pour rejoindre notre camp de tentes, et croisons toutefois nos premiers éléphants, girafes, gazelles et zèbres.
      Il n'y a effectivement que peu d'indications à l'intérieur du parc, tout semble être fait pour contenir la quasi absence de voyageurs individuels.

      L'arrivée au Kibo EcoLodge est bienvenue pour une douche fraîche, un buffet avec des légumes aussi frais et une tête dans la piscine qui nous paraît glacée du fait des 33° extérieur.
      Le lodge est composée de grandes tentes dans lesquelles se trouvent de confortables lits protégés avec des moustiquaires, des toilettes et une douche.

       
      En pleine savane encore plus qu'ailleurs, il faut gérer convenablement la précieuse ressource qu'est l'eau, pompée dans la nappe phréatique, et l'électricité créée par un générateur qui fonctionne deux fois trois heures. L'eau est chauffée par des capteurs solaires et les chasses d'eau sont à double flux. Nous approchons de l'écolodge, même s'il y a encore des marges de progrès.
      Parallèlement, le téléphone mobile fonctionne parfaitement partout tout comme les connexions internet 3G.
      Nous resterons deux nuits pour bien visiter le parc.

      Le lever et le coucher de soleil constituent les moments privilégiés pour dénombrer le plus d'espèces possibles.
      En pleine saison sèche, les animaux sont à la recherche des rares points d'eau dans les moments les plus frais et encore éclairés.
      Amboseli est un immense marécage qui conserve malgré la saison chaude, des étangs et des lacs épars. C'est évidemment aux abords de ces oasis que sont concentrés une multitude de bêtes.

      Les éléphants majestueux avancent de concert et la colonne suit lentement mais massivement la matriarche. Les éléphanteaux sont protégés au milieu de la marche. Entre deux marécages où ils s'arrosent de boue protectrice, ils se lancent de la poussière et ébrouent leurs grandes oreilles en guise de ventilateurs. Accompagnés de leurs amis pique boeuf, la journée s'égrènera ensuite à l'ombre des acacias parasol.
      Parfois quelques jeunes mâles font bande à part et il n'est pas rare de croiser un vieil éléphant solitaire et néanmoins fort impressionnant.
      Nous avons la chance d'assister à une parade nuptiale où le mâle et la femelle se caressent la tête et s'enroulent la trompe, pour s'isoler du groupe avant un accouplement éclair qui aboutit à une gestation de dix huit mois.

      Les zèbres sont souvent par petits groupes et arborent leurs beaux pyjamas à rayures. Celles-ci sont comme leur ADN, et aucune robe n'est semblable à une autre.
      Ils paissent tranquillement ou ruent dans la poussière pour s'attirer les faveurs d'une femelle.


      Les gnous commencent leur migration en colonne infinie qui peut s'étendre sur près de 40 kilomètres, à la recherche de zone plus accueillante. Ils forment une ligne sombre avançant lentement et dansante comme un mirage.

      Dans ce que les enfants appellent le paradis des animaux, nous avons l'impression d'être dans un vaste zoo à ciel ouvert tellement la faune est riche.
      Le cliché de l'arche de Noé est réel, la savane tellement plane regorge de trésors visuels.


      Si les fauves sont plutôt difficiles à distinguer, cachés à l'ombre et dans les hautes herbes de la même couleur que leur pelage, en revanche les oiseaux rivalisent de couleurs comme la grue couronnée, ou d'élégance comme l'autruche.


      Quelques girafes nous saluent de leur port altier et se sont parées de leurs belles robes tachetées.
      Les babouins picorent les fruits et s'épouillent, et parfois au détour d'un marécage apparaît la grosse bosse d'un hippopotame en immersion.

      La luminosité du levant et du couchant rend le spectacle encore plus éblouissant.
      L'ombre des colonnes d'éléphants ou la silhouette des acacias parasols se détachent de la carte postale.
      Nous voici plongés dans un numéro de National Geographic.

      La chaleur participe à donner naissance à des minis tornades et crée la poussière.
      A rouler à toit ouvert, nous sommes couverts de terre, vêtements maculés, visages et bras rougis.
      Si cette découverte de l'Afrique est passionnante, nous n'en sommes pas moins heureux de retrouver le confort de notre hôtel de tentes qui permet de prendre des douches salvatrices.

      dimanche 20 février 2011

      Dimanche 6 février 2011 - Prêts au décollage

      Paris 8°, ciel nuageux.
      Trente kilogrammes de vêtements, chaussures, médicaments et divers ustensiles de voyages ont été compactés dans deux sacs à dos et une petite valise.
      #4 est consignée à Paris, nous emmenons les trois « grands » pour deux semaines de safari au Kenya et en Tanzanie.

      Le voyage commence dans le RER B, ligne que je connais trop bien pour l'avoir pratiquée étudiante, et maintenant pour me rendre à l'un de mes lieux de travail.
      Sauf que sans escarpins et sans dossiers, le trajet est incroyablement plus agréable et fleure bon la grande évasion.

      Grâce à un volcan tumultueux l'an passé, nous avons bénéficié de vouchers qui nous permettent de diminuer légèrement le coût de ces vacances.
      Car toucher du doigt la vie sauvage nous coûte deux bras, et même s'il nous en reste encore quatre paires, les enfants prennent conscience qu'ils sont privilégiés de manquer une semaine d'école et de prendre régulièrement des longs courriers.

      Pour compresser davantage le poste « avion », nous avons choisi de faire escale à Amsterdam Shiphol.
       



      L'aéroport est vaste, calme et dispose d'aires de repos design et confortables. Des jeux et écrans géants pour enfants, des Ipad, une bibiothèque en libre service, des tables pour travailler ou manger, des fauteuils et canapés pour s'affaler...


      Un hub de rêve comparativement à Roissy CDG où même neuf, l'aérogare 2F a misé davantage sur l'architecture que sur la convivialité.
      Embarquement sur Kenya Airways qui va nous emmener en moins de 8 heures à Nairobi. Cette fierté l'Afrique révèle des hôtesses aussi belles que peut l'être la savane...

      dimanche 6 février 2011

      Compact !

      C'est toujours un vrai challenge à chaque départ en vacances : maniables, légers et surtout qui permette d'avoir les mains à peu près libres pour tenir des petites menottes. Juste histoire de ne pas égarer nos enfants.

      Mais de quoi parle-t-on ???
      De bagages !!!!
      Voici en moins de 30 kilos de quoi vêtir 5 personnes durant deux semaines pour une traversée du Kenya et de la Tanzanie : 2 sacs à dos de 60 litres pour les vêtements et une valise contenant des duvets en vue de 6 jours de camping. 5 sacs à dos pour les appareils photos, camescope, DS, mais aussi carnets de voyage et cahiers de devoirs.

      Un bébé qui fait la tête de ne pas aller en soute
      #4 restant à Paris, la logistique s'en trouve simplifiée, mais Mini Miss deviendra grande et dans quelques années, elle détiendra son passeport et son Eastpack.

      Sakado Powaaaaaaaaa !!!!

      jeudi 3 février 2011

      Comme Chien et Chat

      Ne vous y trompez pas.
      Si je poste des billets à une heure indue après un long mutisme, ce n'est pas que je rentre seulement maintenant de mon travail de wonderwoman. En effet et pour un court instant, je suis un peu comme dans un village vacances.
      Comprenez par là que je travaille par cycles et que reprendre le collier au mois de janvier me permettait de me replonger en douceur dans le bain impitoyable de la grande A. Rassurez-vous, dès le mois prochain je reprends un rythme doux dingue digne d'Elastigirl (soupirs et exaspération).

      Alors quelle est donc la chose chronophage qui mobilise toute mon attention et mes soirées ?

      Il se trouve que Bébéchou a brusquement muté dès le premier lundi de ma reprise. Transformation radicale de l'enfant adorable en nourrisson capricieux qui réclame bras, câlins et bercements.
      Ma petite tigresse ne s'endort que dans mes bras, yeepee tralala. Et cela ne permet ni de beaucoup réfléchir, ni de se coller à un ordinateur, ni faire quoi que ce soit d'autre que d'admirer cette merveille qui devrait être depuis longtemps dans son berceau.

      En tant que faible mère et pauvre hère, ayant laissé passer le train de Morphée, j'attends donc l'arrêt en station de mon prochain cycle de bâillements.

      Evidemment ce n'est pas à 1.30 que je vais expulser de mon cerveau de la grande littérature et des traits d'esprit à vous faire pâlir.
      Aussi, histoire de vous faire un peu sourire, j'ai été rechercher des analyses de circonstance en ce jour de Têt.

      Le Chien dans l'année du Tigre (c'est à dire moi, l'an passé)
      Le Chien se sentira heureux cette année, car elle est favorable à l'action. On sait qu'il aime l'action, non pour l'action, mais pour ses besoins altruistes. Il ne sera certainement pas nécessaire de lui dire : "Il faut planter un arbre au profit d'un autre âge" (Caecilius Statius). Il trouvera bien un moyen de soulager la misère de l'espèce humaine et de faire de ce monde un meilleur endroit à vivre. Ses projets seront modestes mais efficaces, et ses efforts seront appréciés par la plupart des gens.
      Traduction :  Vous aimez mes sablés et mes muffins c'est bien cela ????

      Le Chien dans l'année du Chat (Lapin)
      Favorisé par l'atmosphère feutrée de l'année du Chat, le Chien se réconciliera avec lui-même et avec le monde. Ce sera une bien bonne chose pour lui, car "le contentement est comme une pierre philosophale qui transforme tout ce qu'elle touche en or" (proverbe anglais). L'occasion sera favorable au développement de ses dons artistiques, si modestes soient-ils. Il devra aussi profiter de sa paix intérieure pour penser à l'amour et au mariage. S'il se marie cette année, sa vie conjugale aura d'excellentes chances de réussite.
      Traduction : Ah bon j'ai des dons artistiques ??? Je suis mariée depuis un certain temps, que va devenir ma vie conjugale ? 

      Et vous, que vous réserve le Chat ?

      Chúc Mừng Năm Mới