vendredi 31 décembre 2010

Happy day to me

Je me lève tôt. C'est mon petit luxe.
Calme et volupté, il n'y a que moi qui peux rompre la quiétude des petits matins.
Je suis la reine de ce silence ephémère.
Mon seul compagnon est un thé brûlant à mes côtés qui ne sera bu que dans quelques heures.

Tous les membres de mon banian généalogique dorment encore. Rêvant de gagner au loto pour les plus grands, et pour les petits espérant découvrir au pied du sapin qui sa toupie, qui son poney.

Car aujourd'hui c'est Noël.
Un Noël blanc comme j'aime les passer bien au chaud en famille.
Nous sommes dans le Pays de Caux en Seine Maritime et dehors il fait -4° C.

Je suis sortie faire quelques photos de l'aube naissante sur la campagne.
J'ai suivi quelques instants l'étoile polaire et mes pas ont crissé sur la neige gelée.


Je pense aux nombreux Noël passés dans l'Océan Indien, savates en guise d'après-skis, paréos pour écharpe, et Père Noël en pirogue. C'est aussi surréaliste que l'instant présent : moi, en pyjama, dans la plaine normande.
J'ai regagné rapidement la douce chaumière avant de gagner une bronchite comme premier présent.

Dès le mois de novembre, chacun a transmis sa lettre au Père Noël, avenue des sapins en Laponie ou par texto au 90600 code KDO tapez 2 si vous avez été sage.
Ses farfadets ont oeuvré avec coeur et sueur.
En cette année de crise, le volume total des cadeaux a diminué et nous n'avons pas craqué 235 € par enfant, ce qui constituerait la moyenne effarante du budget moyen par enfant en France.
De plus, les festivités ayant été délocalisées, il était quand même plus raisonnable de choisir des paquets dont la résultante de Longueur x Hauteur x Profondeur, soit admise en soute à bagages.

Mais il faut être patient avant d'avoir le droit de d'ouvrir ses cadeaux.

En premier lieu, il est nécessaire de travailler ses papilles puis son estomac.
Définir le menu du réveillon est toujours un long processus qui dure toutes les vacances et est alimenté par les desideratas des nombreuses composantes de la famille. Après une semaine de discussions, nous aboutissons sur l'invariable combinaison foie gras/huîtres/boudin.
Le chef de tribu et chef cuisinier a oeuvré toute la journée, aidé de quelques apprentis écaillers.

Une fois englouties les trois entrées, les volailles restent immanquablement en attente d'enzymes digestifs, car une fois mélangés truffes, sauternes et vinaigre d'échalotes, chaque convive a les dents du fond qui baignent.

J'ai exercé mes maigres talents de pâtissière pour réaliser ma première spécialité de saison, non pas par pêché d'orgueil mais par manque de patience à faire la queue une demie heure à la pâtisserie.
Alors en toute logique, j'ai préféré passer six heures en cuisine et me prendre ma bûche.
Zéro pointé pour la présentation du dessert qui s'apparentait fortement à une souche, même si le goût était intéressant (génoise/crème mousseline avec des zestes de mandarines/morceaux de mandarines/ganache chocolat blanc). Recalée pour tout show télévisuel.

Oesophages éclatés, nous sommes tous allés nous coucher.
Dès que les enfants se sont endormis, le Père Noël a vidé son traîneau. Il a croqué un morceau de génoise et laissé traîner sa tasse dans le salon. Quel malotru ce gros barbu !


Chez nous, les cadeaux ne s'ouvrent pas à minuit mais le matin du 25 après le réveil du dernier loir. Cela ne souffre pas discussion depuis des années.

C'est donc entourée de bolducs et de papiers brillants, dans ce coton enveloppant du matin de Noël que je commence ma journée d'anniversaire.

Depuis près de dix ans, nous archivons en vidéos les émerveillements de nos chérubins. Mais aussi l'évolution vestimentaire façon Petit Bateau.
Avez-vous remarqué qu'il n'y a que les enfants qui soient beaux sur les photos de Noël ? 
Ne me dîtes pas que vous êtes coiffé, maquillé et tout pimpant à 8 heures le jour de la Nativité. Il n'y a que dans les familles royales que la photo du 25 décembre est parfaite et le film doit être muet ou juste accompagné d'un fond sonore type « Les quatre saisons ».
Chez Monsieur et Madame Tout le monde comme chez moi, les pyjamas sont aussi froissés que les mines défaites par une courte nuit à la digestion difficile. Les cheveux hirsutes et le poil pas ras, sur fond de cris d'enfants au summum de leur excitation.

C'est parti pour la distribution !


Un quart d'heure de hurlements plus tard, il faut procéder aux échanges de paquets sur lesquels nos jeunes lecteurs n'ont pas toujours réussi à déchiffrer les prénoms des destinataires, mal écrits par des lutins un peu pressés.

Cinquante litres de papiers cadeaux déchiquetés.
Faciès heureux, parfois dépités ou circonspects. Il faut laisser de côté les psychodrames familiaux et faire flotter l'esprit de Noël...et je vais enfin pouvoir souffler mes bougies. Comme tous les ans.

A ma demande gourmande, nous allons replonger nos estomacs dans la bombance. Ma quadrature spéciale Dukan : escargots, foie gras, Paris Brest et Saint Honoré.

Etre née un 25 décembre renforce vos qualités de négociateur. Hors de question de compiler anniversaire et Noël, hormis dans un très beau cadeau.
Mes proches savent qu'une bombe H peut leur tomber dessus malgré la trève de Noël et ne se risqueraient pas à oublier l'un ou l'autre.
Je suis gâtée et en ce démarrage de quatrième décennie, j'ai touché deux gros lots.
Le premier consiste en un cours de pâtisserie dans les coulisses d'un palace parisien.
Le second nécessitera un passeport et des lunettes de soleil.
Merci Pères et Mères Noëls, je file car j'ai un avion à prendre.

jeudi 23 décembre 2010

Eat, Ate, Eaten

Manger ça je sais faire. Dans plein de sens différents.

D'abord en verbe direct, manger. Gourmande invétérée, je ne peux m'empêcher de goûter tout aliment passant à moins de deux kilomètres de mon corps. Pour venir se plaquer sans transition sur la case cellulite. (Il est temps de reprendre l'activité Plouf).

Ensuite, faire à manger. Activité sympathique qui attire également l'affection  des autres quand les mets préparés sont réussis. Le revers de la médaille est que quand l'apprentie cuistot loupe son plat, ce qui m'arrive assez fréquemment lors de préparations salées, l'inimitié de la salle arrive très vite en cuisine.

Je suis téméraire mais je n'aime pas les échecs.
C'est pourquoi je me suis échouée sur les pâtisseries pour un succès assuré.

Et si le sucré-salé ne fait pas partie de mes saveurs préférées, j'ai quand même tenté hier des  
Truffes au piment d'Espelette qui valaient la peine de se mettre plein de ganache sous les ongles.


Ingrédients
Chocolat noir à pâtisser : 125 g
Chocolat au lait : 75 g
Beurre : 100 g
Beurre salé : 25 g
Piment d'Espelette en poudre

(Vous pouvez doser différemment les proportions de chocolat selon votre goût et rouler les truffes au chocolat dans du pralin, du thé matcha, du chocolat en poudre amer, des bonbons ou caramels ou noisettes/amandes/noix concassés...)

Préparation
Faire fondre à feux doux chocolats et beurres et bien lisser jusqu'à obtenir un mélange homogène. Laissez refroidir 6 heures dans un endroit frais et sec (éviter le réfrigérateur).
Prélever ensuite à la petite cuillère des boulettes de chocolat et les faire rouler élégamment dans le piment d'Espelette.
Remettre pendant quelques instants au frais le chocolat s'il fond pendant la préparation.

Se conserve au frais, enfin si vous y arrivez.


Cette truffe est corsée, fondante et abrupte. C'est tout moi.

Et le mot de la fin serait : All the truffles were eaten.

mardi 21 décembre 2010

Le messager de paix de Noël

Dans le grand bazar des préparatifs de notre tonne de bagages, il était obligatoire que j'oublie quelque chose.
Rien de catastrophique me direz-vous, je ne suis pas partie en Terre de Feu, mais à 5 kms d'un charmant village de Seine-Maritime dotée de deux pharmacies, deux troquets, un supermarché, un excellent boucher et une jolie boulangerie.
J'ai donc oublié le sucre glace. Mais pas que.
L'omission très significative de mon esprit, en pleine mutation adolescente et rebelle, concerne le chargeur de mon téléphone.

Cet appareil dont je ne suis pas du tout fanatique, est d'avant tout d'un usage professionnel puisque j'assume des fonctions relationnelles dans lesquelles énormément de choses se traitent par téléphone.

Certes, ce n'est pas en congé maternité que je vais aboutir sur les affaires du siècle et encore moins à 3 jours de Noël. Mais quand même, j'ai une pensée émue pour mes congénères qui suent sang et eau cette semaine pour conclure les derniers contrats et faire des petites croix sur leurs grilles d'objectifs.
Cela m'est d'autant plus agréable que personne ne peut me joindre pour faire "Help" sur mes dossiers. Me voilà parcourue d'un frisson légèrement jubilatoire.

C'est ce qu'a dû ressentir également cet employé d'un très grand magasin londonien, qui mécontent de son licenciement, s'est vengé en s'introduisant saoûl dans le poste de contrôle des lumières du magasin.


Source : http://www.itsrudetostare.com

J'accorde donc le titre de Messager de la Paix de Noël 2010 à Lloyd Hudson, 35 ans, originaire de Ilford - Essex.
Gageons que ce héros subversif va alimenter les conserves de foie gras de chômeur du Supermarché Ferraille.

A murmurer le 3 janvier 2011, lors de mon prochain Fucking Monday's Boring Meeting : ce petit air entraînant de Cee Lo Green...

lundi 20 décembre 2010

Snowy country, yummy moment

Il neige à gros flocons, impossible de se promener sans être dûment équipé de raquettes, moonboots et doudounes. Trente centimètres de neige se sont accumulés en une journée.


La tribu ayant avalé en dix minutes chrono les 40 chouquettes confectionnées ce matin, il a fallu recharger  rapidement le niveau du placard à goûter.

Je n'ai pas déménagé mes livres de recettes, et je suis en manque de sucre glace, de cassonade et de robot mixer. Je me sens presque en centre de désintoxication de pâtisserie.

Aussi après avoir erré sur le site de la reine des cookies, j'ai été submergée d'une envie de parturiente pour ces petits biscuits croquants et moelleux mais sans aucun désir de me galérer dans les conversions de mesures anglo-saxonnes.

Finalement, c'est chez l'ami Marmiton que j'ai trouvé une recette originale de Cookies Pommes Cannelle dont j'ai doublé les proportions pour les adapter à ma cantine.

Préparation 15 mns.
Cuisson 4 fois 15 minutes environ.
Ingrédients (Pour une quarantaine de cookies) :

- 2 pommes granny-smith coupées en dés ou râpées grossièrement
- 2 cuillères à café de cannelle en poudre
- 250 g de beurre ramolli
- 300 g de sucre en poudre
- 360 g de farine
- 1 cuillère à café de levure chimique

Préchauffer le four à 200 °C.
Mélanger les poudres (sucre + farine + cannelle + levure). Y ajouter le beurre et pour finir les pommes.

Mettre une feuille de papier cuisson sur une plaque pâtissière.
Y déposer en quinconce et assez espacées des demi cuillère à soupe de pâte que vous aplatirez jusqu'à en faire des ronds d'1 cm de hauteur.
Si vous aimez beaucoup la cannelle, vous pouvez en saupoudrer les biscuits avant cuisson.

Enfourner pour 12 à 15 mns jusqu'à ce que les cookies soient bien dorés. Les laisser refroidir de préférence sur une grille, sinon sur une assiette.

Recommencer l'opération jusqu'à épuisement de la pâte.
Les gâteaux doivent être croquants dehors, moelleux dedans.
La recette ne nécessite pas d'oeuf, car le liant est apporté par la pectine de la pomme.
Au vu de la quantité de beurre, vous avez stocké assez de gras pour passer Noël en Ukraine.



Même Margot a son livre de recettes

Des conserves pas comme les autres

Il s'agit une fois encore de découverte culinaire mais également culturelle.

Les supermarchés Ferraille sont totalement subversifs et vous emmènent dans leurs délires consuméristes.
Bientôt les fêtes, vous pouvez y commander un foie gras grand luxe :
Et votre chat appréciera sûrement cette pâtée 100% bio et garantie sans conservateur.
Supermarché Ferraille by Les Requins Marteaux

A découvrir très vite avec une mention spéciale pour la Page des Petites Annonces.
Sachez que vous pouvez également être gérant temporaire d'un supermarché Ferraille, le dossier de candidature est en ligne.

dimanche 19 décembre 2010

Ensemble, c'est tout

Moment toujours attendu par les petits et les grands, tous fatigués par quelques semaines intenses d'école et de travail.
Vacances ! Et par n'importe lesquelles, car voici arrivés les congés de Noël, traditionnellement passés en famille format XXL.

Depuis le premier ange soulevé sur le calendrier de l'Avent, la marmaille piaffe d'impatience à grands cris de "On part dans N jours en Normandie !".
Et pourtant, la magie de Noël est beaucoup moins poétique que ne le croient naïvement ces tendres chérubins et le compte à rebours a commencé depuis fort longtemps.

Dès le mois de septembre, gîte réservé pour accueillir 10 adultes, 4 enfants et 3 bébés, d'une surface assez imposante pour éviter un revival boat-people.
J - 30  : Mot d'ordre général  "Pas de cadeaux volumineux".

J-7 : Répartition organisée pour les draps.
J-5 : Gestion du plan d'assises en voiture pour minimiser le bilan carbone de la tribu.

Une fois ces postulats énoncés, yapuka.

J-2 : Il faut trancher dans le vif, c'est à dire freiner ses envies à déménager toute sa maison.
Laisser plaids et pashminas, abandonner le robot multi-fonctions et tous les ustensiles de cuisine, et surtout négocier avec le patriarche un départ à une heure décente.

Car oui partir en vacances avec ses parents, c'est aussi revenir 30 ans en arrière.
Au temps des transhumances estivales de mon enfance, j'avais l'honneur d'être réveillée dès poltron-minet pour finalement partir 3 heures après le départ estimé, avec un paternel exaspéré par la perspective de rouler une pleine journée avec ses rejetons qui serinaient "C'est loin la mer ???".
Le danger était donc bien réel de voir mon père débarquer à 7 heures et participer à entamer le capital bonne humeur bien connu de chaque départ en vacances.

Ce prémisse ayant été réglé, le rendez-vous est fixé à 9 heures samedi matin sur le trottoir du 177.
La veille, Elastigirl s'est couchée au bord de la crise de nerfs et de larmes, exténuée par une journée de "dernières courses de Noël" ou chargée de rattraper les oublis, omissions et erreurs des autres qui "travaillent, eux" et fort énervée d'être en charge une fois de plus de l'emballage desdits cadeaux  pour 17 personnes et des bagages pour 6 personnes.
Parce que mère de famille nombreuse c'est super gratifiant, avec plein d'amour à donner et autant en réception. Je suis une vraie borne wifi à bisous équipée de la commande "chercheuse officielle de vos cadeaux de Noël / Anniversaires / Baptêmes / Bar mitzvahs".

Et en prime, j'ai été dotée de la fonction TNT des valises et des sacs à dos. Et cela m'escagasse puissance 50.
Cette option m'est exclusive dans le partage des tâches familiales et c'est pourquoi les 5 autres membres (ALVAM) savent qu'il ne faut pas se risquer à m'envoyer une seule critique à ce sujet. Si tu es mécontent de tes vêtements, tu n'as qu'à te charger de leur compilation.

L'entrée de notre appartement s'est étrangement transformée en annexe de Tati, et j'y réunis mes 30 paires de chaussettes, les bottes, et baskets et tout un inventaire à la Prévert qui inclut pour la première fois depuis six ans des affaires de puériculture.
Puis je tasse le tout dans un minimum de bagages. S'engage un vrai combat de sumos dont il faut que je sorte gagnante coûte que coûte.


Après une courte nuit pour tenter de redescendre en pression, arrive le samedi 9 heures. Avec mon paternel.

Évidemment nous ne sommes pas prêts, car il n'est pas facile de se défaire de mauvaises habitudes apprises dès la petite enfance.
Quatre membres de la famille sur 6 sont lavés/habillés/chaussés, le cinquième  - encore en pyjama - s'affaire à ranger son nid pour le retrouver dans huit jours aussi nickel qu'une photo dans Elle Déco, et la sixième  - dans sa grenouillère - écarquille les yeux d'avoir été réveillée à un horaire fort matinal pour ses habitudes de grosse petite dormeuse.

Pendant que les derniers se préparent, c'est un ballet incessant entre le palier et les voitures pour jouer au jeu favori des adultes partant en vacances : Tetris Bagages ou comment reconvertir les Salvam en famille qui rentre au bled.

Finalement, et par un miracle non dénué d'une organisation de fer et d'acier, nous avons réussi à ne décaler notre départ que d'une demie heure.
Quelques flocons de neige, zéro embouteillage et cent vingt minutes plus tard, le périphérique est loin derrière nous et la Normandie nous accueille.
Le GPS nous envoie dans un village éponyme 45 kilomètres trop loin. C'est rien que la faute au GPS assurément... et c'est ainsi que je constate que cet appareil préserve mes parents des chamailleries.

Arrivée au confortable gîte, distribution des chambres, déballage des draps et des 30 paires de chaussettes, plancage des cadeaux pour ceux qui croient toujours au Père No, le patriarche illico aux fourneaux et même la neige a eu l'obligeance d'attendre que l'installation soit complète pour commence à tomber. Drue.


Ayé les vacances ont enfin commencé...et malgré la difficulté à tenir les chérubins surexcités par les importantes chutes de flocon et les parties acharnées de baby foot, l'esprit de Noël plane parmi nous.

Et devinez ce qu'il y a sur ma liste au Gros Barbu ?
Une maison de vacances où j'aurai déposé Kitchenaid, après skis et  livres de recettes  et si jamais le Père Noël ne veut pas m'offrir la résidence secondaire...un sac à dos avec ouvertures latérales !!!!

mercredi 15 décembre 2010

Nostalgie...

J'ignore si c'est le fait de prendre prochainement encore une bougie sur ma bûche, ou si c'est ce froid sibérien qui me donne envie de me réchauffer avec de vieux souvenirs.

Toujours est-il que cette semaine est empreinte de nostalgie de belles années vécues sous la chaleur du Tropique du Capricorne.
Comment revivre facilement la douceur de ces émouvants moments sans avoir à prendre l'avion ?

La pulsion gustative est arrivée subitement. Elle n'étonnera aucun d'entre vous qui ne connaisse ma légendaire gourmandise.

Un rougail saucisses plus tard, ma mélancolie exotique était toujours là.
Désir tenace et non assouvi. Gardez vos phéromones au calme, je ne parle là que d'excitations de mes papilles.

Un mot a explosé dans ma bouche : LETCHI !


Je me souviens de ceux que je cueillais sur le toît d'une cabane, à Antananarivo. J'en avalais à m'en crever la panse, enivrée par le soleil et le jus macéré.
Je me remémore les ballots de 20 kgs que je ramenais de la Réunion pour ma famille restée à Paris.
Je n'oublie pas le foie gras que j'avais poêlé et servi avec des letchis sur la terrasse de la piscine lors d'un Noël créole.

Tout cela est bien loin et c'est un choix que nous avons fait sans regret avec SuperPopa.
Mais ce soir, j'ai retrouvé un peu de mes îles en concoctant ceci :

GANACHE AUX LETCHIS

Eplucher et dénoyauter 20 letchis. Les mixer et les égoutter, puis réserver.

Faire fondre à feu doux 200 g de chocolat blanc. Simultanément et dans une autre casserole, faire bouillir 60 g de crème fleurette. Bien mélanger au fouet et retirer du feu.

Quand le mélange est refroidi, ajouter 20 cl de crème fleurette bien fraîche et refouetter. Ajdditionner la pulpe de letchis et laisser reposer une nuit au réfrigérateur.
Avec un batteur ou une fonction batteur au robot, émulsionner le mélange comme une chantilly. La préparation doit se solidifier. L'ajout de fixe-chantilly pourra l'aider.

La saveur du letchi est bien présente mais perdra de sa force au fur et à mesure des jours. Ne pas attendre plus de 48 heures pour déguster. Peut garnir un triffle, une génoise ou bien ....



Inutile de couiner pour que je vous en envoye, il n'en reste plus un seul !

Papertoys

C'est en cherchant de quoi occuper les AVA pour une semaine de Noël qui s'annonce pluvieuse et froide, que j'ai eu envie de les faire travailler sur des jouets en papier.

Activité plutôt calme, qui nécessite un petit peu de patience et de dextérité. Idéale pour les faire languir jusqu'à Noël.

Les papertoys sont également fort drôles quand on est adulte et en musardant ce soir, je me suis reconnue dans celui-ci, ou plutôt celle-là, dont la proposition principale est parfaitement de circonstance avec un "We wish you a constructive 2011" :

 Téléchargement de la maquette en PDF

Vous trouverez sur le site Paper Toys Art une sympathique compilation de plus 150 paper toys à imprimer.

lundi 13 décembre 2010

L'hiver se réchauffe au Musée Dapper

C'est un musée méconnu, d'initiative privée, caché au coeur du 16ème arrondissement.
Si je n'avais pas habité le quartier, je n'en aurais jamais poussé les portes et cela aurait fort dommageable.

Outre un petit café sympathique et doté d'une librairie, l'endroit est dédié aux arts africains qu'ils soient matérialisés en sculptures, peintures, photographies, films ou plus volatiles comme les contes.

Tous les hivers, une fois la bise venue, balayant l'avenue Foch et ses passants, le Musée Dapper accueille divers conteurs, tous aussi talentueux les uns que les autres.
Ils vous feront voyager aux pays des griots, des lions, des sorcières et des éléphants. Vous rirez, chanterez et retrouverez votre âme d'enfant.
Succès assuré pour grands et petits à partir de 4/5 ans, de décembre à mars.

février 2011 - Mille ans de contes d'Afrique de l'Ouest - Souleymane Mbodj

Musée Dapper - 35 bis, rue Paul Valéry - 75116 Paris 
sur réservation au 01 45 00 91 75 - tarifs dérisoires (moins de 6 euros par enfant, moins de 10 euros pour un adulte, réduction carte famille nombreuse : adulte au tarif enfant)

dimanche 12 décembre 2010

Il n'y a pas que Louxor...

et pourtant c'était déjà très fort !


Lorsqu'il était plus jeune et chevelu, mais aussi plus svelte, il était bien installé dans l'easy listening.
Désormais le Monsieur accuse les années côté bombance et calvitie. Dans ses textes, Philippe Katerine joue volontiers dans la provocation et n'en reste pas moins un artiste déroutant dans ses choix d'arrangements.

Depuis le début de cette année, il publie une reprise de chanson francophone sur son site Katerine, Francis et ses peintres.




Entrez dans le monde de Philippe Katerine puis cliquez sur chaque étoile pour écouter différemment NTM, La Compagnie Créole, Plastic Bertrand, Johnny Hallyday ou encore Liane Foly et Diams.

Il y en aura 52 en tout...ouvrez vos esgourdes, car vous adorerez ou détesterez mais ce curieux projet artistique ne peut laisser indifférent.

samedi 11 décembre 2010

Photo ?

Je suis fan de photographie, ce n'est un secret pour personne.
Je suis également "un peu" à la rue depuis quelques temps, vous le savez aussi.

Alors si vous n'êtes pas lessivés par le shopping de Noël, l'otite de #2, la mise en place de la garde de #4, la préparation du prochain grand voyage, etc...

Vous avez peut-être su que l'Agence Magnum, faisait ses portes ouvertes depuis 48 heures jusqu'à ce soir, afin d'y exposer le travail et de rencontrer des héritiers de la photographie d'Henri Cartier-Bresson et de Robert Capa.


(Si vous ignoriez cet évènement majeur, alors je ne peux plus rien pour vous...)

Donc dommage pour mes neurones en lambeaux, c'est manqué cette année pour l'excitation visuelle à admirer de très beaux clichés.
Il reste toujours une exposition Depardon à la Magnum Gallery, située 13 rue de l'Abbaye, Paris 75006 ou encore la Maison de la Photographie...ou encore attendre les prochaines portes ouvertes l'an prochain !

De la nécessité de rester aware...

mercredi 8 décembre 2010

No panic

C'est certes plus facile dans le concept que dans son application concrète.
Exemple : Une ville reçoit en une journée 10 cms de neige. Sur le papier rien d'affolant, nous avons vécu la même chose ce printemps au Québec, les routes étaient parfaitement dégagées, les trottoirs de suite sablés et la vie était normale.

En pratique ce 8 décembre, si vous êtes Francilien ou Parisien, le maëlstrom général ne vous pas échappé ou vous a même figé sur une route ou dans un métro.
La vue de la neige tombant presque horizontalement a freiné mes ardeurs de shopping de Noël.


Calfeutrés au chaud avec les AVAM dans le 177, nous avons regardé les flocons tomber lourdement.


Au dehors, sirènes vrombissantes, klaxons, cris d'enfants jouant avec la neige, vociférations des victimes de glissades. Grognements des usagers de transports en commun paralysés et injures d'automobilistes exaspérés.

Et dans ce brouhaha et au milieu de tous ces mouvements, aujourd'hui règne du haut de ses 8 ans bien frais celle que rien ne perturbe : ma princesse Valentine.


mardi 7 décembre 2010

Desesperatly seeking.....

Un job plaisant, et une nounou et des conounouteurs.

Pour le premier c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
Je veux un travail pas trop éloigné de mon domicile, qui soit intéressant avec des boss intelligents et moteurs, une évolution de carrière enchanteresse et un salaire mirobolant. Le Graal professionnel.
Pour le second, c'est équivalent à tomber sur l'huître merveilleuse qui fera de mon bébé une perle. 
Pour le troisième item, il faut trouver un couple qui ait les mêmes visions sur le rôle de la nounou, sur les horaires de garde, la répartition des charges....et surtout conclure rapidement un contrat me permettant de reprendre gaiement le métro/boulot/dodo.

Soupirs, soupirs...
Comme d'habitude je me suis réfugiée dans la farine et le beurre car c'est moins coûteux qu'une psychanalyse et au moins les autres membres de la famille en profitent.
L'huile de coude pâtissière calme mes angoisses, j'ai donc acheté un emporte-pièces qui me faisait de l'oeil depuis longtemps et j'ai fait des sablés pas tout à fait comme les autres, mais qui rappellent toutefois un gâteau bien connu des amateurs de Lefèvre-Utile.




Mon amie Mary qui ne me veut que du bien m'incite à ne pas retourner dans la tour de la grande A pour vivre de mes gâteaux.
Car effectivement ces délicieux sablés à la vanille peuvent être personnalisés au nom de vos enfants, de votre entreprise, dotés d'autres motifs, servir de carte de voeux fort originale si j'y ajoute une perforation et un ruban, cadeaux de baptême au lieu des sempiternelles dragées, etc...
Sachant qu'il me faut 1 heure 30 pour faire 20 palmiers ou 30 sablés et qu'il faudrait que j'en vende au moins 5000 unités/mois pour obtenir un salaire correct, combien de gâteaux m'achèterez-vous ?


Et cette semaine promis (presque) pas de pâtisseries en raison des achats de Noël pour 10 adultes et 7 enfants. Oui c'est ainsi chez moi, je ne plaisante pas avec les nombres !

samedi 4 décembre 2010

Le froid m'a tueR (ou presque)

L'hiver est bien là, avec neige et verglas.
C'est évidemment en cette semaine où il ne fait pas bon se promener en ballerines, que mes bottines m'ont abandonnée telle Cendrillon.
Problème de riches diront certains, mais il est bien connu que les pieds même dodus des nantis ont besoin de se réchauffer.
Avec de nouvelles bottines doublées de laine polaire, je suis repartie dans mes pérégrinations multiples et passionnantes de trajets école-maison-pédiatre.

Dans un mois pile, fin du congé maternité.
Alors pour me remettre doucement dans le bain professionnel, j'ai refait de l'algèbre et de la géométrie. Car oui la pâtisserie requiert de maîtriser un peu les mathématiques.
Jouer avec les volumes et les dosages, organiser spatialement les objets...
Problème : Combien de macarons faut-il positionner sur 4 parallépipèdes sachant que chaque macaron a une surface d'environ 9 cm²...


Réponse au problème : presque 100...
Enigme suivante : comment assembler les volumes en polystyrène pour en faire un gâteau d'anniversaire sympa quand on a 8 ans ?

Quelques cure-dents et personnages en plastique plus tard...
Voici l'immeuble en macarons, ou  l'émergence de l'urbanisme pâtissier.


Me voilà rassurée sur l'état de mon cerveau, pas aussi gelé que mes petits et gros doigts de pieds et de mains.
Et ma cliente de 8 ans était totalement ravie.




mercredi 1 décembre 2010

Compte à rebours....

24 soirs avant explosion de cadeaux...
Et miracle de la pré-Nativité, cette année ils étaient prêts bien avant le 1er décembre...