dimanche 31 octobre 2010

Elastigirl s'adapte à tout...

Cette semaine, entre un passage aux urgences pédiatriques pour #3 et un incendie domestique, j'ai envoyé 3 curriculum vitae sans grand succès.

J'ai voulu alors regonfler mon ego en tentant d'atteindre l'Everest de la pâtisserie française, id est le Macaron Gerbet, fort bien décrit par ici et par là

Je ne vous montre pas le résultat, tellement pas beau mais il faut le dire assez goûteux quand même. Comme je suis une fille pugnace (dans dix ans, vous pourrez me traiter de vieille peau), je refuse de rester sur cet échec. Il me reste des blancs d'oeufs depuis 2 jours, prêts pour démarrer une deuxième tentative de macarons. 

Mais nécessité faisant loi, j'adapte mes gourmandises à mes défauts matériels. Point de madeleines, financiers, éclairs...et encore moins de macarons.

En me baladant sur la toile dans de jolis univers culinaires, j'ai vu une rubrique astucieuse indiquant quoi faire avec des blancs ou des jaunes d'oeufs avec une alléchante recette de MOUSSE AU SPÉCULOOS.

J'adore la cannelle, le sucre roux et donc les spéculoos. Mais hélas, je n'en avais point dans mes placards.

J'ai donc adapté la recette avec mes fonds de tiroir :

MATERIEL
1 batteur, 1 saladier, 1 spatule, 6 verrines

INGREDIENTS
Pâte de spéculoos, environ 4 cuillères à soupe, à température ambiante
6 blancs d'oeufs
Gâteaux type Bastogne (si j'avais un four, j'aurai fait des sablés au sucre roux ou des cookies nougatine)

PREPARATION (10 mns)
Monter les blancs en neige bien fermes. Ajouter délicatement la pâte de spéculoos. Ne pas paniquer si la neige retombe !
Dresser dans les verrines.
Emietter les gâteaux et en saupoudrer les verrines.
Mettre au frais 2 heures au moins.



La texture finale est entre une crème légère et une mousse, les gourmands ont adoré !
Me voilà requinquée... Si j'indique dans la rubrique Loisirs du CV : "Photos de gourmandises" et "Musardages culinaires" , cela va-t-il convaincre les recruteurs ???



Panne technique

Pour une raison totalement dépendante de ma bêtise, je n'ai plus de four pour environ 3 semaines.

Avant qu'il ne rende l'âme, mon fidèle appareil m'a aidée à préparer des TARTES TATIN qui tuent. Pour de vrai.
La tarte tatin est une pâtisserie simplissime à éxécuter.Vous pouvez croire sur parole la nullisime en cuisine que je suis. Il existe des moules spécifiques pour confire les pommes sur le feu puis les mettre au four, mais je n'en ai jamais vu en format individuel.

Les seules tatin englouties en petite taille sont en général congelées. D'où une frustration extrême.
Et puis un matin, l'illumination des moules à muffins a frappé mon esprit. (Comme quoi, ne jamais désespérer de retrouver son intelligence).

Attention, cette préparation nécessite de pouvoir rester chez soi près de 3 heures...
Mais votre patience sera récompensée !

MATERIEL
12 moules à muffin
Grille du four + lèche frites

INGREDIENTS
12 pommes, épluchées, épépinées et coupées en 1/8e
150 g de beurre
environ 400 g de sucre
1 rouleau de pâte brisée

PREPARATION
Préchauffer le four à 160° chaleur tournante (sinon 200° en cuisson ordinaire)

Préparer 12 disques de pâte brisée de même gabarit que les cavités des moules à muffins.

Déposer dans chaque moule 12,5 g de beurre, remplir la cavité de pommes et saupoudrer d'une cuillère à soupe de sucre.
Enfourner et environs tous les 1/4 d'heure, ouvrir le four pour arroser les pommes du jus de beurre fondu/pomme/sucre. 
Ajouter des quartiers de pomme au fur et à mesure de la cuisson, saupoudrer d'une cuillère de sucre à chaque ajout, et ce jusqu'à épuisement du stock de pommes (selon les fours entre 1H30 et 2h30). 
Ne pas hésiter à appuyer sur le confit de pommes afin de le tasser mais gare à ne pas le réduire en purée.

Lorsque les pommes sont bien confites, poser les disques de pâte brisée et enfourner à nouveau pour 10 mns.
Sortir du four quand les disques sont dorés.

Pour démouler, poser les moules entre deux plaques ou plats, et bien serrer afin que les pommes confites restent bien sur le disque de pâte brisée.

Il est possible de les saupoudrer de cannelle, ou de les servir avec de la crème chantilly ou une boule de glace. Elles sont bien entendu meilleures tièdes.



C'est donc en oubliant de mettre le lèche frites que j'ai entrepris la mise à mort de mon four.
Lors de la cuisson des pommes, une quantité importante de beurre brûlé s'est déposée sur la sole, et m'a incitée à démarrer illico une pyrolyse. J'effectue ordinairement cette opération la nuit, mais vu l'état du four après la confection des tatins, je l'ai lancée avant de dîner.

Une graisse a pris feu pendant l'opération et a démarré la crémation de la chose.

Spectacle pyrotechnique grandiose, funérailles portées par les pompiers avec de beaux casques bien brillants (que j'aurais bien pris en photo mais les circonstances ne s'y prêtaient guère), dépôt du cadavre encore tout fumant sur le trottoir, et enterrement aux encombrants annulé par des biffins qui ont du penser qu'il était encore réparable.

Prix de ma "petite" bévue : 615 euros pour un nouveau four, mon assurance ne garantissant pas le "fait générateur" de l'incendie. (Cela fait cher la tartelette...)

Conclusions de l'enquête
1/Le confit c'est pas gras, en tout cas moins que la tatin
2/Oublier les pyrolyses la nuit
3/Dire adieu aux ventes presse pour cet hiver
4/Le pompier n'est pas aussi sexy que le plombier polonais
et......
Positiver (ainsi je vais arrêter de m'empiffrer de pâtisserie pendant 3 semaines...)

Pour patienter, vous pouvez consulter deux blogs culinaires que je trouve fort élégants, avec des recettes clairement expliquées et de jolies photos :

Leurs auteurs livrent généreusement leurs trucs et astuces, sans bombarder leurs lecteurs de message publicitaire. Testez ! Vous adorerez...

vendredi 22 octobre 2010

Paris en 2100.....

avec 2° de plus...

Deux jeunes architectes ont esquissé comment aménager la capitale pour s'adapter à des étés caniculaires.

La prospective en urbanisme est toujours un exercice risqué, mais M. Gourvil et Melle Leroux s'y sont frotté avec brio et ont compilé nombre d'idées du projet du Grand Paris.

Une vision séduisante du boulevard Richard Lenoir qui retrouve son canal

La retranscription est ici et moi je reviens bientôt sur cette scène dans le grand théâtre des bouffons de la grande A.

mardi 19 octobre 2010

Rien ne vaut un tête à tête

Aujourd'hui SuperPopa était off.
Et l'école n'était pas en grève.

C'est donc la première fois, depuis l'agrandissement de la famille au mois d'août  que nous nous retrouvons en tête-à-tête toute la journée, sans braillements, cris et disputes en fond sonore.
Un moment rare que nous souhaitons commémorer : notre 8 mai 1945 rien qu'à nous. Mais fêté le 19 octobre parce que dans la S@lv@m's life rien n'est pareil que chez vous.

Nous savourons notre victoire sur la Blitzkrieg autour d'un déjeuner, confortablement installés dans un restaurant feutré où #4 se tient bien tout le repas, calée et endormie dans sa poussette.

Assiettes chics et gourmandes : asperges rôties avec du Grana Panado, escalope de foie gras, souris d'agneau, risotto de gambas, moelleux au chocolat noir et mousse au thé à la menthe.
Enfin un repas où nous pouvons discuter tranquillement à un niveau sonore en deçà des 20 dbs, sans avoir à répéter "tes coudes / aide-toi de ton couteau / mange / ne parle pas la bouche pleine" etc, etc...
Un repas en amoureux en somme, dont nous nous délectons.

Mais comme nous ne sommes pas de tout jeunes parents, le reste de la progéniture revient vite dans notre masure.

Au repas suivant, les rejetons s'inquiètent de notre emploi du temps de la journée :
#3 : "Ah vous avez été au restaurant SANS NOUS !?!"

#1 : "C'était bon ? Vous avez mangé quoi ? Vous avez fait un repas d'amoureux, vous avez de la chance !"

#2 : "Vous avez été dans un restaurant d'amour ? Il y avait des lits pour faire le sexe ?"

Quand je vous disais que rien ne vaut un tête-à-tête........

jeudi 14 octobre 2010

Pfff .......FAF la rage

C'est pour moi un terme vraiment dénigrant. Non pas qu'elle soit de moindre qualité que moi.
Mais vraiment la FAF est la condition qui ne m'a jamais convenu et qui traîne derrière son tablier un camion-benne rempli de stéréotypes.
La comment vous dîtes ? La Femme au Foyer. Celle qui n'est pas moi.

Horreur et damnation, c'est pourtant bien ainsi que m'ont appelée récemment deux proches.
Elles ne pouvaient pas davantage piquer mon honneur en commentant mon chapelet de recettes et mon unique oeuvre de haute couture.
Il me faut me défendre en stoppant temporairement mon simulacre de Top Chef et en alignant ici quelques maux.

Une autre copine m'a qualifiée de "Nouvelle Maman".

Oui c'est ainsi, j'ai plein de copines.
Des mariées, des célibes, des divorcées, des qui préfèrent les copains, des qui préfèrent les copines, des avec un peu d'enfant, des avec très beaucoup d'enfants, des sans enfant...

Et donc hier soir, ma copine - célibataire sans enfant m'a dit sous la torture que je suis un archétype de nouvelle maman.
J'ai eu du mal à saisir immédiatement ce qu'insinuait ma consœur.
En réunissant péniblement mes lambeaux de neurones entre deux pâtisseries, j'ai compris qu'elle comparaissait l'image des mamans d'hier avec celle des mamans contemporaines.

J'ignore si ma mère avait parfois envie de jeter sa progéniture par la fenêtre.
Mais après un très court moment de réflexion et un petit flashback, je me suis dit "Assurement".
Sauf que la génération précédente était occupée à se battre pour les droits primaires des femmes  et ne disposait pas de blog pour geindre.

La Nouvelle Maman est facilement reconnaissable : adore ses enfants et a du mal à les garder une journée complète, fait des muffins/brioches/financiers et ne supporte pas de rester en cuisine plus de 20 minutes, manie mieux les chiffres et les mots que les serpillères.

Cette dénomination Nouvelle Maman me sied parfaitement car elle me positionne sur un créneau hautement convenable : celui de la Mère Indigne.

J'ai lu récemment un autre des nombreux blogs de ce type. Un des lecteurs assassinait les auteurs en leur reprochant de faire des enfants et de s'en plaindre.
C'est ne rien comprendre au mécanisme complexe de la Mère Indigne.

Je fais partie de la première génération qui a d'abord appris à compter avant toute chose.
Pour ma part, je n'ai jamais aimé jouer à la poupée. Cela me donnait donc un sérieux handicap dans la maternage.
Nonobstant, j'ai toujours voulu avoir pléthore d'enfants. Il paraît que ce phénomène étrange est dénommé "l'appel de l'utérus".
Oui Mesdemoiselles et Mesdames, votre utérus hulule. Ou pas.

Outre le fait qu'ils sont aléatoirement beaux ou vraiment très très moches, les bambins ne sont pas que des accessoires de décoration et des faire-valoir de l'éducation sans faille que l'on tente de leur transmettre.
Bruyants, sales, avec la morve constamment au nez. 
Toujours demandeurs de temps quand vous n'en disposez pas, bombardeurs de questions métaphysiques ou totalement incongrues alors que vous ne rêvez que de silence.
Tour à tour insolents et boudeurs, nos enfants sont juste comme nous. Avec quelques centimètres et kilogrammes de moins, ils ne sont que le reflet de nos humeurs.

Celles qui n'en ont pas regrettent de ne pas avoir pu répondre aux hululements, faute d'échotestérone ou faute d'hululement tout court.
Celles qui ont enfanté pleurent de ne plus pouvoir laisser la porte des toilettes ouvertes, sont obligées de partir systématiquement pendant les vacances scolaires, de faire le taxi les jours d'anniversaire voire les mercredis en bonus temps partiel, et se font des cheveux blancs pour leurs têtes à poux.

Les unes et les autres, quand elles ne sont pas FAF, ont en commun l'espoir de faire une belle carrière dans leur belle entreprise au plafond de verre.
Celles qui sont à la maison rêvent de trouver un bureau où fuir leur quotidien et améliorer leurs performances budgétaires.

FAF, pas FAF, MI ou maman parfaite, nous avons toutes en nous une éternelle insatisfaction.
C'est la lumière qui éclaire ma caverne.....celle qui me fait avancer, progresser...avec l'espoir d'atteindre un jour la perfection.

Briochettes gourmandes

Etre une mère parfaite nécessite un peu de temps. Il s'agit d'un travail de patience qui nécessite beaucoup d'amour et de sagesse. Mais également une dose pantagruélique de gourmandise.


Il y a un an, je me suis achetée une MAP. Une quoi ? Une Machine A Pain.

Remémorez-vous l'odeur si douce et si enveloppante du pain chaud.
Attention, je vous titille les narines avec la véritable odeur de boulangerie, pas avec celle qui est diffusée artificiellement dans les halls de gare pour vous pousser à l'achat compulsif de la viennoiserie rassie.

Ma MAP fait donc du pain, mais aussi des brioches.
Sauf qu'une fois sur deux ma brioche ne lève pas et que lorsque je réussis enfin à en sortir une qui soit présentable, son format est tellement grand que nous n'en venons pas à bout avant sa date limite de gloutonnerie.

Je cherchais donc depuis longtemps la bonne recette pour des briochettes.
Testée et approuvée par la tribu, je vous la livre ici. Inratable et vous pourrez même vous passer de machine pour gourmande feignasse.

Si vous n'avez pas de balance électronique, souvenez vous qu'une cuillère à café rase = 5 grammes et une cuillère à soupe rase = 15 grammes

Matériel nécessaire pour une douzaine de briochettes
Idéalement moules à brioches bien sûr, sinon vous pouvez utiliser des moules à muffins, à cannelés ou à cupcakes, et un pinceau culinaire.

Ingrédients
250 g de farine
15 g de sucre
10 g de levure du boulanger
5 g de sel
75 g de beurre ramolli
3 oeufs et un jaune
sucre en grains (facultatif)

Mélanger la levure, le sucre, la farine, les 3 oeufs et le sel. (Dans la cuve de la machine à pain, veiller à ce que le sel et la levure soit séparés par la farine.) Ajouter le beurre coupés en dés.
Bien pétrir pour avoir une pâte homogène.
(Si vous utilisez une MAP, inutile de faire tourner un quelconque programme, utilisez juste le démarrage d'une fonction malaxage). Faîtes une boule.

Réserver au réfrigérateur pendant 24 heures.
Sortir votre pâte à brioche et faîtes autant de petites boules que de cavités dans vos moules. Laisser reposer 1 heure à température ambiante.

Préchauffer le four à 200°C.

Badigeonner chaque boule avec le jaune d'oeuf. Ajouter par dessus le sucre en grains si vous en avez.
Enfourner pour 20 mns et sortir aussitôt les brioches du four.


Voilà comme en un an, une nuit et 25 minutes je suis devenue une mère incroyablement parfaite.

mardi 12 octobre 2010

Manifestations

Actualité oblige, l'école des enfants est fermée ce jour.
Trois heures qu'ils sont debouts et nous voici déjà à la cinquième dispute.

C'est pratique d'avoir une femme au foyer, ainsi l'homme peut partir chasser le mammouth pour subvenir aux besoins de la tribu sans se soucier de la garde de ses rejetons.

J'aurais bien fait grève. La pénibilité de rester chez soi en parfaite femme au  foyer est réelle. Mon cerveau s'est mis en mode "Au bonheur des dames" et "Un dîner presque parfait", c'est un signe grave de  ma dégénérescence corporelle. Et si de plus, le gouvernement dégomme les bonus retraites des femmes ayant largement enfanté, je dézingue le ministère de la Famille.

En guise de mise en bouche avant mon attentat, j'ai procédé à une tuerie calorique.
Comme à mon habitude, rien de gastronomique, que du facile et rapide à réaliser. 
Une recette de feignasse de DH en somme...Les moelleux jambon-fromages.

La recette d'origine vient de ce blog, où l'auteur oeuvre beaucoup aux fourneaux.
J'ai ajouté ma petite personnelle et adapté les proportions à nos standards de famille nombreuse et voici ce que cela donne.

Pour 12 moelleux

Préchauffer le four à 180°C.

Matériel : Un robot multifonctions  + une casserole + Moules à muffins ou à brioches

Ingrédients :
  • 200 g de jambon blanc

  • Coriandre ou ciboulette 

  • 150 g de gruyère râpé

  • 6 oeufs

  • 120 g de farine tamisée
  • 400 ml de lait

  • 60 g de beurre doux

  • 1 sachet de levure

  • sel et poivre, noix de muscade râpée

  • Fromage frais persillé ou tout fromage à pate molle type Kiri, boursin, vache qui rit etc...

Préparation :

Dans une casserole faire fondre le beurre dans le lait, retirer du feu quand le beurre est fondu.

Dans le robot, hacher le jambon et la coriandre ou la ciboulette. Ajouter les oeufs, la farine, le gruyère, la levure. Et finalement le lait additionné du beurre fondu.
Assaisonner à votre goût.

Verser la pâte dans les moules jusqu'à mi hauteur. Déposer une noix de fromage frais dans chaque moule. Recouvrir ensuite de pâte et enfourner pour 40 mns. (Surveiller la cuisson de façon à ce que le moelleux soit bien gonflé et doré).

A déguster avec une belle mâche ou roquette.


Voilà qui apaisera les tensions entre le camp des 9/8 ans et celui du 6 ans. 
Et moi je vais un peu photoshoper avant de hacher menu quelqu'un dans cette maison.

samedi 9 octobre 2010

Alerte à la bombe

Il y a des semaines qu'il serait préférable d'oublier.
De celles où vous vous levez d'humeur chafouine dès le lundi et vous subodorez que les jours suivants seront aussi moroses.

Point de gourmandises à montrer, toutes lamentablement manquées.
Financiers au thé vert sans le goût de Matcha, Madeleines aux éclats de chocolat collés aux empreintes, Blinis au crabe qui ont fini en purée au crabe, etc, etc.....
Et sinon quoi de neuf ? Rien - Nada - Niente, que du réchauffé.....

La seule chose positive au milieu de ce bilan fort pauvre, est que j'ai enfin compris comment dîner sans bébé dans les bras.
En effet, en mère absolument parfaite, je ne fabrique que des bébés zéro défaut.
Dort bien, mange bien, grandit bien, fait areuh à bon escient et jamais aux inconnus. Seule légère faille : le modèle #4 ne s'endort que dans les bras ou au sein. Zéro défaut je vous ai dit.

C'est alors que ma petite soeur a eu une remarque sensée. Notez que je n'écoute jamais les remarques de ma soeur parce qu'elle est plus jeune que moi. Même dans 20 ans, elle restera ma petite soeur.
Elle suggéra d'essayer une tétine. Une quoi ? Une sucette !
Beurk quelle horreur ce bout de plastique qui mange le visage des chérubins.

Lasse de jouer au baby frisbee à chaque dîner avec son géniteur, j'ai investi dans deux sucettes 0-3 mois.
Oui j'ai fait cela, moi l'adversaire acharnée des bébés à tétine. Une grande lutte intérieure eut lieu en mon for intérieur avant de me décider à cet achat,.
Mais je suis bien obligée d'avouer que ma petite soeur avait raison : Margot + tétine = Dîner x 2 mains. Equation équilibrée par une compromission maximisée.

Mais qui dit tétine, dit perte de tétine.

Ma petite soeur, dite Tata Mimi, n'a pas de phobie des tétines et est patiente. Ce ne sont que deux des nombreuses caractéristiques qui nous différencient. Elle a donc confectionné avec amour de jolies attache-sucettes pour son dernier rejeton.
Et comme elle est également passionnée de tricot, sa to do list déborde de commandes en vue de la prochaine bise.

Aussi quand j'ai demandé des attache sucettes à Tata Mimi, je me suis retrouvée avec le ticket n°25.

Pas question de chercher pendant 3 mois ces foutues sucettes à chaque éjection de la bouche de ma poulette.
Et refus total d'acheter un objet qui ne soit pas à mon goût.
C'est à ce paragraphe qu'il vous faut trouver un abri anti-atomique. Vite.

Un nouveau défi me titille. Je veux pouvoir brandir mes sucettes au bout d'une jolie attache et dire "C'est moi qui l'ai fait !".
Je fouille sur la toile, je triture longuement mon reliquat de neurone et je fais un gloubiboulga de différents modèles vus sur des blogs de formidables mamans au foyer très douées en loisirs créatifs.

Tout comme pas moi. Cela m'est égal, je ne suis pas comme les autres : je suis mieux !

Munie de la liste de fournitures ad hoc, je pars pour le marché Saint Pierre.
Par attache tétine : 
40 cms de ruban sergé largeur 15 mm
Une bobine de fil assortie au ruban
Une pince à bretelle largeur 18 mm
Un patch assez long et large pour cacher l'attache bretelle



Je me lance donc avec beaucoup d'aplomb dans la confection de la chose. "Pull !".

Sachez qu'en classe de CE1, mon expérience du crochet s'est arrêté à la confection d'un napperon de 10 cms sur 5.
Au collège, j'ai rendu dépressifs une pléthore de professeurs d'Education Manuelle et Technique en échouant systématiquement les filets en macramé, les boîtes à pain et autres ouvrages nécessitant patience et précision.

Je couds comme si j'avais des moufles aux mains mais avec un minimum d'ingéniosité et avec juste une aiguille, j'y suis arrivée.

Facture par unité : 8 euros de fournitures et 30 minutes de confection
Comme je suis bonne pâte, et pleine de talent pour les ouvrages type "Au bonheur des dames", voici mes trucs et astuces :
- préférez le sergé aux rubans satin, biais etc.........qui risquent de s'effilocher au lavage ou à l'usage
- 40 cms suffisent largement, cela donnera une longueur totale de 20 cms. Sinon attention au risque d'étranglement
- les items les plus onéreux sont la bobine de fil et le patch camouflant la pince.  Choisissez-le plus large et long que la pince à bretelle, mais s'agissant d'un élément de décoration et de camouflage, il reste facultatif.
- j'ai vu des attaches sucettes élégamment brodés à 9 euros  + frais de port ici

1 - coupez les extrêmités du ruban bien droits
2 - roulottez les extrêmités et faîtes vos ourlets
3 - faîtes passer le ruban dans la pince à bretelle
4 - cousez le ruban bord à bord
5-  posez la pince à la jointure du ruban et faîtes quelques points pour fixer la pince
6 - cousez le haut de votre patch au ruban de façon à cacher la pince
7 - voilà c'est fini et vous avez normalement réalisé votre attache sucette, en moins d'une  demie-heure, sinon je vous embauche dans mon équipe deux mains gauches et moufles obligatoires !

Comme cela a fonctionné miraculeusement sans trop d'énervement, il fallait bien que je paye ce succès....j'ai donc égaré dans l'heure qui suivait mon téléphone mobile...
Même qu'un aimable inconnu sorti de son bunker l'a ramassé dans ma rue et me le renvoye !
 
Pas de danger que je me relance dans les travaux manuels !

samedi 2 octobre 2010

M comme Miam

comme Muffin, Mini flans, Macarons....et comme Maigrir. (copyright Lucie, la fille qui n'a pas pris un gramme depuis 20 ans. Une amie, si si, même si les amies comme Lucie sont mincivement parlant détestables).

Alors tous ces mets ont en commun un M, gourmands comme le serait Margot.
Et n'ont que cela en partage avec Mincir car évidemment la recette d'aujourd'hui va terrasser votre régime.

C'est l'emballage blanc qui a attisé ma curiosité au supermarché.
Dans un rayon essentiellement foncé, le chocolat blanc à pâtisser, exposé dans sa robe de neige ,ne peut que se faire remarquer. Et vous dire "Goûte moi, Achète moi !".
Comble du marketing, il y a même au dos des recettes faciles et rapides à éxécuter.
Impossible de résister à la tentation.

Quelques euros plus tard....La tablette est dans ma cuisine.
Objectif : Mousse au chocolat blanc.

Matériel : un saladier mis préalablement au réfrigérateur, un batteur, une casserole, un bol et 6 verrines.
Ingrédients : 250 mls de crème fleurette (s'achète chez le crémier/fromager) + 1 tablette de 180 g de chocolat blanc à pâtisser
pour le croquant et le decorum : céréales au chocolat ou speculoos émiettés, quelques fruits rouges type framboises ou fraises ou une compotée de rhubarbes.
Durée : 20 mns

Faire fondre le chocolat au bain marie.

Sortir le saladier et la crème fleurette du réfrigérateur.
Battre la crème dans le saladier jusqu'à ce qu'elle soit bien ferme.

Incorporer délicatement le chocolat fondu à la crème fouettée en deux fois.

Monter les verrines et les mettre au frais pendant deux heures au moins avant de servir.

Version ultra rapide : mettre juste la mousse

Version rapide pour les enfants : céréales au chocolat + Mousse + framboise ou fraise coupée en dés
Version triffle chic : Mousse au choco noir + Crème à la praline + Mousse au choco blanc + Miettes de speculoos.


NB : si vous possédez une douille, n'hésitez pas à l'utiliser, la présentation n'en sera que plus élégante.
Si vous n'en possédez pas, tentez d'en bricoler une avec un petit sac de congélation dont vous aurez coupé un coin. Et si vous ne congelez rien hors votre belle-mère, utilisez une cuillère !