mardi 31 août 2010

I was in Paris (all the summer).....

Née ici, revenue ici...et scotchée tout l'été dans la capitale pour fabriquer et livrer mon petit koala.

Ce n'est pas mon cas, mais si vous êtes en mal de tour Eiffel, voici un site et une boutique faits pour vous, avec de jolis t-shirts et surtout des macarons qui tuent graphiquement et financièrement (plus chers que Ladurée).

I was In - Galerie du Carrousel du Louvre - Paris 1er

Et encore plus "Paris, Paris", voici la version vue du ciel...


jeudi 19 août 2010

Les hommes tenaces

Aujourd'hui une visite de Norvège pour notre #4 durant laquelle notre amie Babette nous a apporté cadeaux pour petite et moins petite, avec notamment des bonbons Seigmenn dont la traduction littérale est "Hommes tenaces", certainement à cause de la gélatine qui les compose.

Voici donc nos petits Seigmenn, Fille, Fille, Garçon, Fille...


Et les voici format nourrisson, à vous de traquer ressemblances/différences et de remettre un prénom sur chaque poupon : 


mercredi 18 août 2010

L'arrivée d'Antoine

(récit écrit en septembre 2004)

Vendredi 3 septembre - 2 h du matin
Je suis réveillée par des contractions violentes et douloureuses. Cela fait quelques nuits que cela m’arrive aussi je n’y porte guère attention et tente de me rendormir.
J’espère depuis si longtemps accoucher de ce petit garçon que je n’ose même pas croire qu’il pourrait être dans mes bras dans quelques heures.

Les contractions ne s’arrêtent pas. Au bout de trente minutes, je me décide à avaler 2 cachets de Spasfon, ce qui devrait être un test ultime. Si les contractions perdurent, je peux partir à la maternité sans provoquer une alerte générale et inutile comme cela s’est passé il y a pile 4 semaines.

La douleur s’intensifie, et dire que ce sera encore mille fois plus douloureux à l’expulsion……..Ca y est je sais que mon bébé commence sa lente descente pour partager le même air que nous.
Je réveille Laurent à trois heures du matin. Depuis quelques nuits nous faisons chambre à part car je ronfle comme un camionneur, mes apnées nous gênent tous les 2 car elles nous réveillent.
Il est en congé depuis la veille et cette nuit il était prévu qu’il se rende sur la coulée de lave se trouvant à 120 kms de la maison. Je bénis le Préfet d’avoir interdit l’accès aux sentiers !

Une fois la voiture chargée de nos différents effets personnels, il faut désormais y transférer nos filles. Amélie comprend de suite que son petit frère va enfin sortir de mon ventre et est très bien réveillée. Valentine ne comprend guère ce qui se passe, même lorsque nous déposons nos « grandes » filles chez leur tatie à 4 heures du matin.

Encore de bonnes contractions et à 4.15 on enregistre mon arrivée à la maternité.
La sage femme de garde me reconnaît illico comme la gourde qui est venue un mois auparavant pour faire un monitoring avec zéro contraction…Hmmm…
L’examen du col révèle une dilatation bien avancée à 5 cms mais les contractions sont de nouveau irrégulières, je dois être trop soulagée d’être enfin dans des mains professionnelles, avec mes filles confiées pour quelques jours…

Je refuse qu’on me perce la poche des eaux, je sais que si le travail est plus efficace après ce percement, la douleur aussi s’intensifie plus que fortement.
Je refuse également une perfusion de syntocinon. J’apprécie d’être maintenant parfaitement informée de quelques phases des protocoles d’accouchement, avantage de l’âge et des deux expériences précédentes…

Aussi pour faire avancer la tête d’Antoine vers la sortie, je déambule dans le couloir…Au bout de 45 mns je ne trouve plus mon cher époux dans le dédale des salles d’accouchement…et je le retrouve somnolent dans lma salle, désespéré que ses 3 enfants l’aient fait se lever aux aurores pour chacune de leur naissance !

La sage femme me propose de m’installer différemment sur la table d’accouchement, assise, à quatre pattes…Le travail avance doucement à notre goût…

A 6 heures, changement de garde. Arrive tout frais et guilleret un jeune homme trapu qui se présente comme « Willy la sage femme ».
Willy donc m’examine à ma demande et à son tour propose de percer et syntociner. Hors de question, reponds-je.
La dilatation ne sera quasi complète (9 cms) qu’6.45.
Entre temps j’aurais regretté de ne pas tenter d’appeler l’anesthésiste de garde, j’aurais versé des larmes de douleur et dis une bonne vingtaine de fois que j’ai maaaaaaaal.
Je ne me souvenais pas avoir souffert ainsi pour les naissances d’Amélie et de Valentine.

C’est donc à 6.45 que j’accepte enfin que la poche des eaux soit virilement percée par Willy. J’espère qu’il sera plus délicat pour l’expulsion mais peut-on être délicat pour extirper un bébé ???

La douleur devient difficilement contrôlable, je broie les doigts de Laurent.
Si Antoine chemine correctement, je ne devrais souffrir qu’un quart d’heure. Malheureusement pour moi, cet enfant prend son temps…et ce n’est qu’après 30 minutes qui m’ont paru une éternité que l’expulsion commence.

Une envie irrésistible de pousser, Willy me rappelle rapidement la procédure du « respirez/poussez/bloquez »…et nous sommes tous prêts à démarrer les J.O. de l’accouchement…
Première contraction, la poussée amène le crâne d’Antoine vers la sortie. On est en train de m’écarteler….argh. Laurent me dit que c’est la tête du bébé qui est là.
Seconde contraction, wow l’écartelement est insoutenable, Antoine sort la tête et moi épuisée, ai beaucoup de mal à continuer ma poussée pour l’aider à avancer.
Il passe les épaules que Willy tourne d’un quart, je sens la rotation comme je ne l’ai jamais sentie, j’ai l’impression qu’on essore mon sexe.

Il est 7.15, Antoine mon petit garçon est enfin sur mon ventre.

Clafoutis salés du soleil


Préchauffer le four à 180°C.

Ingrédients et Préparation pour 8 à 9 petits ramequins (durée de préparation environs 15 mns) :

1/Mélanger dans un petit saladier :
  • un demi pot d'olives dénoyautées et détaillées
  • 250 g de tomates cerises, coupées en deux ou trois
  • une dizaines de tranches de tomates confites, détaillées
  • 5 tranches de jambon cru découpées en petits morceaux
  • 5 à 6 petits chèvres frais
  • quelques feuilles de basilic ciselées

2/Dans un second saladier, délayer :
  • 1 cuillère à soupe d'huile d'olive
  • 5 oeufs
  • 50 g de farine
  • 40 cl de lait

3/Dans un troisième saladier plus volumineux, additionner les deux préparations et bien les mélanger. Assaisonner avec du sel et du poivre.
Verser à l'aide d'une louche dans vos ramequins :


Ne lésinez pas sur la qualité de l'huile d'olive. Celle-ci provient de L'Olivier - 70 rue de Rivoli - Paris 1er


Cuire les clafoutis pendant une heure. A déguster avec une salade type roquette ou mâche.


Une heure de cuisson plus tard...


mardi 17 août 2010

Chronique d'un bébé annoncé (Parents grade 4 : niveau experts ?)


Lundi 26 juillet 2010 - Presque 39 semaines d'aménorrhée (sur 41 théoriques)

J'ai pris 11 kgs et bien que les grosses chaleurs soient loin, j'ai les mains comme des knackis, les mollets et les chevilles soudés comme des poteaux et les pieds comme des rôtis. Médicalement, cela s'appelle des œdèmes.

Cela fait quelques semaines que je n'arrive plus à me lever du lit mais que j'en sors en roulant au plus grand plaisir de Super Popa qui ne manque pas une occasion pour se  gausser.

Voici près d'un mois que je suis en congé maternité et que les enfants sont à la mer.
Pas d'enfant ex utero, et bientôt 3 jours que je suis sans mari.
Un interstice de dolce vita, célibataire sans enfant visible, ni maman ni femme de.

Je limite mes sorties un jour sur deux pour éviter d'accoucher mère célibataire. Malgré cela, quelques séries de contractions ponctuent les fins de journées où je me suis permise une ballade.
Malgré tout, ces contractions arrivent à point, je n'ai qu'une hâte : ACCOUCHER !

Je m'active à organiser, ranger, bref je nidifie...sous les effets de l'ocytocine qui doit faire des bonds.

La rentrée scolaire n'aura jamais été aussi bien préparée, les cartables attendent leurs futurs propriétaires sur leurs pupitres respectifs et les fournitures scolaires ont rempli les placards.

Le dressing de bébé est complet aussi grâce aux vêtements donnés par une foultitude de copines qui ne veulent plus d'enfant mais avaient gardé des garde robes très fournies au cas où...Idem pour les articles de puériculture, nous investissons uniquement dans un lit parapluie, un lit à barreaux et un porte bébé !


Jeudi 29 juillet 2010 - Visite de contrôle à l'hôpital

J'ai choisi cet établissement pour l'accouchement car il est situé à 5 mns à pied de notre domicile.
Avec mon volume et mes pieds presque bots, mon parcours prend ce jour plus de 10 mns.

La sage-femme m'annonce que le col est "ramolli" mais fermé. Ce n'est pas tout à fait ce que j'espérais entendre...
Pour finir de me miner le moral, elle me fixe rendez-vous pour le 10 août en concluant l'examen par un ferme et tranchant "Ce n'est pas pour de suite, rappelez-vous que votre terme théorique est le 17 août".
Au secours. 
Soit je l'étripe soit je me pends. J'opte pour l'assassinat gourmand d'un poulet tandoori.


Vendredi 30 juillet 2010 - Parents depuis 9 ans

En attendant l'arrivée de ma tribu à la Gare du Sud, je fais un saut de baleine dans ma tour...et me lamente auprès de mes collègues de ma délivrance qui tarde à venir. Je prends conscience de mon esprit totalement déconnecté des problèmes professionnels qui leur semblent insurmontables, et me paraissent tellement superficiels ...

Le TGV arrive avec mes amours couleur caramel. 
Qu'ils sont beaux.  
Comment sera la Quatrième ? Yeux bridés ou de grandes billes ? Cheveux lisses ou bouclés ? Petit ou grand format ???
Les futurs "grands" sont heureux que leur petite soeur ne soit pas encore là.
Je suis inondée de "Maman je t'aime, Maman tu m'as manqué", vite balayés par certains mauvais traits de caractères qui sont eux aussi revenus.

Nous soufflons les 9 bougies de notre grrrrrrrrrande fille. Happy day. Je ressors des limbes de mon ordinateur le récit de notre première graduation de parents .

Lundi 2 août 2010 - Ballade à 5 et un énorme bide

Après un week-end de réinstallation des brigands, nous entamons une petite virée parisienne en famille, bien modeste en terme pédestre par rapport à nos habitudes de grands marcheurs.
Je finis la promenade assez fatiguée, la soirée est rythmée de contractions, mais rien d'alarmant.


Mardi 3 août 2010 - Minuit l'heure du crime.

Les contractions sont quand même bien rapprochées ! Toutes les dix minutes puis toutes les cinq minutes.
Fausse alerte ou pas ?
Un signe ne trompe pas : elles persistent malgré la prise de cachets sensés les ralentir, et continuent au delà d'une heure.

A 2 heures 15, je me décide à sonner le branle bas de combat :
Defcon 1 : finir la valise pour la maternité id est, y mettre appareil photo et camescope.
Defcon 2 : appeller Ong Ngoai et Ba Ngoai en supers AVA sitters de nuit
Defcon 3 : extirper le géniteur du lit conjugal, qui fait écho "Mais t'es sûre là ? tu  ne pourrais pas accoucher de jour pour une fois ?"
Nos trois enfants dorment à poings fermés. Ils vont passer inconsciemment au statut de "grands".

Mes parents sont là en à peine vingt minutes.
Les contractions commencent à être fortes, je ne battrai pas le record domicile-hôpital à pied, aussi mon père nous embarque en voiture.
Un drop plus tard, me voilà à traîner mes rôtis jusqu'à la maternité. 
Je suis obligée de m'arrêter à chaque contraction. Je ne me souviens pas d'avoir eu aussi mal pour les autres enfants.

Je pensais être bien expérimentée avec mes trois parités précédentes. Et bien non.
J'ai travaillé jusqu'au bout, au lieu d'être arrêtée pour raisons médicales dès le quatrième mois  ; j'ai beaucoup marché au lieu de devoir rester alitée ; et je me suis sentie en forme jusqu'à cette nuit.
En fait rien n'est pareil avec cette grossesse.

Mais ça contracte sérieusement maintenant et il va me falloir contrôler un peu les choses si je ne veux pas accoucher dans un couloir. Super Popa est inquiet de nos déambulations nocturnes dans les couloirs de ce grand hôpital parisien. Allons-nous un jour arriver aux portes de la maternité ?

Entrée enregistrée à 2.45.
Illico presto démarrage des contractions violentes. Je n'y comprends rien : pour les AVA celles-ci n'avaient commencé qu'après percement de la poche des eaux par les sages femmes. J'inspire et expire lentement afin de détourner mon esprit de la douleur. Celle-ci est parfois tellement prégnante que les respirations ne vont pas me soulager longtemps.

Les dames m'examinent : le col est ouvert à moitié et à mon insu, sans prévenir, la poche se fissure lentement...et cela explique pourquoi je souffre le martyre.

D'une salle de consultation ordinaire, je suis transférée dans une salle d'accouchement où je suis rapidement perfusée à gauche, monitorée sur le ventre et surveillée avec tensio/frequençomètre à droite.
Nous n'avons donc pas rêvé toutes ces semaines : nous allons bel et bien avoir un bébé dans quelques instants.

La salle d'accouchement est très fraîche, et les chaises pour les accompagnants sont inconfortables aux dires de Super Popa. Je suis invitée par mon cher époux à accoucher rapidement (A : 2 heures, V : 2 heures 30, A : 3 heures...qui a dit que "plus on a d'enfant, plus vite on accouche").

Deux capteurs surveillent les battements de coeur du bébé et deux autres mesurent l'intensité des contractions.
Les premières qui me font sursauter affichent une intensité de 40. Je me demande quelle est l'amplitude possible.
Je m'enquière de la venue de l'anesthésiste qui arrive dans la demie heure. Il fait sortir Super Popa pour introduire le cathéter dans le bas de mon épine dorsale. Je ne vois pas la chose, mais je sens qu'elle doit être assez longue et impressionnante.

Le liquide anesthésiant est froid, je sens très bien son écoulement dans mon dos et je suis maintenant équipée d'une mini pompe pour gérer moi-même les doses injectées.
Je m'achemine petit à petit de la rampe du supplice au nirvana.

Super Popa est revenu et s'impatiente, sa fille se ferait-elle désirer ? Nous dépassons la durée de l’accouchement d’Antoine (3 heures).
Progressivement les contractions augmentent en intensité mais seuls les capteurs me permettent de m'en apercevoir. La péridurale agit très vite. 
Le monitoring annonce désormais des mesures à 70 et je les ressens légèrement. Ces produits relèvent du miracle et l'anesthésiste est désormais mon meilleur ami.

Le premier revers de la médaille est qu'au fur et à mesure des auto-injections , le bassin et ma jambe gauche seront de plus en plus difficiles à mouvoir.
Le second effet kiss cool est que le travail est ralenti par la péridurale, puisque l'organisme endolori ressent moins le besoin d'expulser l'enfant.

Dans la salle de naissance mitoyenne, une autre accouchée blasphème et hurle. Visiblement pas de péridurale pour Madame et aucune maîtrise de sa douleur. C'est horrible.
Pendant que cette inconnue beugle, je suis de plus en plus ramollie et mon Super Popa aussi.

Hors les picotements de la perfusion et le tensiomètre qui comprime toutes les 5 minutes l'andouille qui me sert de bras droit, je pourrais presque m'assoupir.
Cependant vers 6 heures, je préviens les sages femmes que je sens le bébé arriver. Elles m'examinent et me re-examinent et m'indiquent qu'il reste encore une partie de la poche des eaux et qu'il vaut mieux la laisser percer d'elle-même.

Et puis elles se ravisent car le col est bien effacé. Elles restent très calmes, rassurantes et professionnelles.
Elles préparent tout pour la sortie de notre mini Messie, finissent de percer la poche et c’est parti, le bébé sera là dans quelques instants car sa tête pointe déjà.

Deux poussées en douceur. Moment incroyable de sérénité.

6.33 Margot est dans la place.





Margot - 3 Août 2010


dimanche 15 août 2010

Parents balbutiants : Naissance d'Amélie - Juillet 2001

(récits écrits en août 2001)






Dimanche 29 Juillet 2001


01.00 à 03.00 : CD toutes les 10' - je regarde la télé, tourne en rond, pas trop pressée de démouler finalement sachant que Monsieur Péri est normalement pas dispo pour les baleines avt
Lundi 8.00...et hop j'arrive à convaincre mon gentil col de ne plus bouger. Miss Lili continue à danser la java ds le bidou et son Papa passe la journée de dimanche à espérer un démoulage imminent. Moi je passe la journée au lit, trop crouillarde


22.00 les CD reprennent, tjrs toutes les 10'. A 23.00 plus rien...le suspens perdure, vais-je patienter jusqu'à la fin de la garde de w-end??? Oh oui oui...et puis même que lundi on a rv avec l'échographiste pour savoir si Amélie est crevette ou sumo...


Lundi 30 Juillet 2001

01.00 Ouh là là - réveillée par des CD qui s'intercalent ttes les 5', là je me dis "encore une fausse alerte, je vais pas accoucher cette nuit c'est pas possible...allez un petit tour sur le forum pour prévenir et laisser passer les CD on sait jamais"...


Ben non ça continue jusqu'à 03.00. Bon va p'têtre falloir boucler la valise et réveiller l'insomniaque...


Je prends un bain, me pomponne et à 04.00 réveil du futur géniteur qui marmonne 4 fois "t'es sûre qu'il faut y aller là???". Une douche, un rasage (eeh oui "faut que je me fasse présentable pour ma fille") et un "oh non pas ce polo, je préfère le bleu" plus tard, et un "attends j'ai pas chargé la batterie de la caméra" (grrrrrrrrr, il
avait 9 mois pour le faire!!!) ns décollons de la maison à 04.35.


On enregistre mon entrée à 04.45 avec des CD mortelles ttes les  3-4 mns.

La salle de travail est petite, intime et rassurante car je pensais arriver ds un froid et grand bloc opératoire. La SF âgée est très blasée et me dit brut de décoffrage que je suis dilatée à 4 cms, que ça va aller et qu'on verra pour la péri. Elle ns laisse ds l'expectative pdt 1 heure avec un monitoring - heureusement que je sais que les contractions ralentissent le rythme cardiaque de bébé car ça panique un peu l'homme... Lau se fait gentiment broyer les mains et tombe de sommeil et moi je regarde l'intensité des contractions en me disant que je ne supporterai pas la prochaine. Finalement je sonne et la SF me prélève du sang pour l'envoyer au labo au cas où je nécessiterai une péri (mais bien sûr que j'en ai besoin)...Ds la salle d'à coté une nana hurle la mort, la SF me dit "c'est rien elle est en fin de travail, c'est normal" !

Super réconfortée, je commence à vraiment flipper et me dire que vu comme c'est parti j'aurai pas d'anesthésie et que moi aussi je vais beugler comme une grosse vache...

06.00 Ma voisine la grosse vache a accouché, on a entendu les pleurs de son bébé. Chgt de garde, je suis prise en charge par 2 jeunes SF dont une que j'avais déjà rencontrée, contente de voir une tête connue...Elles arrêtent de suite ma fixation avec la péri en me disant que je suis dilatée à 8 cms et que bébé
devrait bientôt pointer son crâne, dc pas la peine de sonner l'anesthésiste. PANIQUE A BORD, "mais j'ai pas suivi de prépa accouchement, je sais pas pousser, aaaaaaaah j'ai mal, non je vais pas y arriver, z'êtes sûres qu'il est occupé au bloc l'anesthésiste, il aura pt'être le temps d'arriver là non?..."......


Elles me calment et m'entraînent à pousser. A 6.30 elles percent la poche des eaux et je commence mon martyr - moi qui croyais ne pas résister aux contractions, il faut que j'arrive à maîtriser les respirations et les poussées. Je pédale grave ds la choucroute les premières fois mais faire de la F1 sur les poignées de la table de travail m'aide pas mal et la voix de la SF me guide..."Allez en moins de 5 poussées vs y serez.."


Dieu que c'est difficile, ça me paraît insurmontable, j'ai super mal au dos et partout en fait, les jambes sont ankylosées et je suis épuisée. Je traite la SF de menteuse, "vs dîtes ça pour m'encourager mais en fait je suis loin d'accoucher là..." "mais si madame, on voit la tête" (soutenue par l'homme qui dit "si si c'est vrai" pdt qu'un truc me martyrise la fouf et les lèvres depuis 5 mns). "allez poussez" "non je peux plus, j'y arrive pas" "mais si si vs ne poussez pas on ne peut rien faire" et hop 2 poussées plus tard...


07.07 Amélie sort en silence, je sens les SF la tourner d'1/4 - très impressionnant comme sensation et d'après le Papa impressionnant à voir. En même temps on me met un drap sur le corps, ça veut dire qu'on va me poser mon bébé? ça veut dire qu'elle est sortie et que je n'aurai plus mal???


Elle crie rapidement, on me donne mon plus beau cadeau, elle est toute petite mais déjà si belle, son père est encore plus ému que moi. Ns avons déjà en quelques secondes tellement d'amour à lui donner, ns l'enveloppons ds nos bras, et c'est parti pour un nvel épisode de nos aventures à 3...



Monsieur 100.000 volts au clavier :


Lundi 30 juillet, 4 h du matin, je me réveille frais comme une limace.


Sandrine est debout dans la chambre, elle croit que le moment est venu. Ma première réflexion de la journée : " tu en es sûre" (les contractions ont commencé depuis 3 heures à intervalles de 5 minutes) en voilà une réflexion intelligente!
Je me décide à me lever, une douche pour mieux comprendre ce qui arrive, rasage (et oui, il faut que je me fasse beau pour l'arrivée de la pitchoune). Les valises sont prêtes, batteries de la caméra vides, un regard noir se pose sur moi. 4h45, départ. Toujours pas percuté ce qui se déroule, j'ai l'impression de partir en voyage. Surtout ne pas prendre la direction de l'aéroport.


5H arrivée aux urgences, Sandrine disparaît au fond d'un couloir, on me dit sèchement d'attendre dans une petite salle d'attente à démoraliser à clown. 15 minutes d'attente, j'essaye de me mettre les idées en place.


5h15, la sage femme revient et me dit qu'elle garde ma femme et repart. Dans le domaine de l'information on a fait mieux. 5h30, je rejoins enfin Sandrine. Elle est souriante mais un peu tendue.
Les contractions sont de plus en plus douloureuses. J'appelle la SF. Sandrine lui dit qu'elle souffre. La SF, blasée, lui répond "et oui ma cocotte ça va faire mal". Je viens de trouver mon maître en réflexion stupide. Je la hais.


6h, nouvelle équipe de 2 SF (jeunes, dynamiques et surtout enthousiastes). La première examine à nouveau Sandrine. Elle est surprise de ce qu'elle trouve et annonce un col dilaté à 8 cms. Je ne comprends pas ce que cela signifie. Le regard de Sandrine change, elle a compris que la petite n'allait pas tarder et qu'elle n'aurait pas de péri. Je lis sur son visage une angoisse que je ne lui avais jamais connue.


Ce moment que j'avais imaginé heureux se transforme en un instant pénible et stressant. Une femme hurle dans la salle attenante à la nôtre. On lui fait les pires tortures pour lui faire avouer où elle a caché son bébé. Je crois que Sandrine serait prête à avouer tout de suite. Les contractions s'accélèrent. Sandrine me rentre ses ongles dans la main.


Les SF lui disent que le bébé est bientôt là. Sandrine leur hurle que ce sont des menteuses. Elle n'en peut plus et veut arrêter de pousser. Nous voilà bien. J'ai envie de dire que je peux pousser à sa place pour détendre l'atmosphère. Je me ravise. Sandrine crie de douleur, les SF hurlent pour lui donner des conseils et l'encourager.


Je ne dis rien, pétrifié. La SF m'invite du regard à parler et à rassurer Sandrine. L'autre SF annonce qu'elle voit le haut du crâne. Sandrine croient qu'elles mentent. Je sors de ma réserve et lui dis que je l'ai également vu - tu parles, petite nature que je suis, je n'ai pas encore regardé une fois en arrière. Le moment est surréaliste.


Soudain tout s'accélère, la tête est sortie. Je m'aventure à jeter un regard. Qui a dit que la curiosité est un vilain défaut que je l'étrangle.


Vision d'horreur, du sang partout, une tête difforme et la SF qui tourne cette tête à 45° à droite puis à 90° à gauche.
Que fait-on à ce bébé, elles le confondent avec un torchon qu'on essore.


Tout va de plus en plus vite. Sandrine s'est reprise, elle maîtrise la combinaison respirer, bloquer, pousser. Elle est courageuse, je reste admiratif mais toujours très tendu. Les épaules sont sorties. Encore une contraction, le bébé est là jusqu'à la taille (je me suis décidé à regarder). On pose une serviette sur le ventre.


07 h 07 : Le bébé est sorti. Sandrine est fatiguée mais heureuse. Je m'assoie fatigué. Je n'ai pas encore réalisé et je reste sans réaction. Les SF, certainement habituées à voir des papas perdus, ne me brusquent pas.


L'une d'elle m'invite à la suivre avec le bébé. On rentre dans une grande pièce blanche. Je suis un peu hagard.


La SF mesure Amélie : 47 cms, la pèse : 2860 g. Elle lui fait prendre son premier bain et me regarde du coin de l'oeil pour voir si je vais enfin prendre une initiative. Toujours pas.
Amélie pleure. La SF commence à l'habiller.


Je me décide et lui demande si je peux prendre le relais. Je la touche, la découvre. Elle s'arrête de pleurer et me regarde.


Je me mets à pleurer comme un petit garçon.


Enfin, j'ai compris que j'étais papa.

Amélie - 30 juillet 2001




Je découvre mon tout petit bébé et je suis envahie d'un flot d'émotions intenses et de larmes de bonheur...Après 5 mns la SF l'emmène avec son Papa pour ses premières ablutions.

Je redescends de mon nuage qd on m'annonce que mon boulot de pousseuse professionnelle n'est pas fini, il faut encore expulser le placenta. Malgré la fatigue, je sors sans aide une poche sanguinolente en 3 poussées la SF ayant proposé d'appuyer sur mon ventre pour m'aider - ce qui me fait hurler. Etrangement, elle "lit" sur le placenta l'évolution de ma grossesse...puis commence à examiner une petite déchirure à l'intérieur du vagin qui nécessite " juste qques points".


La demoiselle installe un champ opératoire et fait sa couture...qui dure une bonne 1/2 heure pour 7 points de suture sans anesthésie. Je ne manque pas de crier à chaque point qu'elle double, j'ai l'impression que la douleur est encore plus insupportable que celles de l'expulsion. Et dire que ce bébé est de format crevette...

Au passage elle découvre un bel hémorroïde qui me fait bien sentir sa présence !

Pendant qu'on m'inspecte, le Papa tout neuf revient avec notre bébé d'amour et ils se font plein de câlins. Chuis jalouse ...


Enfin on me débarrasse de tout l'attirail de travail (perfusion, étriers, champ opératoire), on m'aide à m'habiller et je peux m'installer confortablement pour donner pour la toute 1ère fois le sein à ma fille. Nous "accrochons" immédiatement, je suis très étonnée de la facilité avec laquelle elle attrape mon téton et j'ai la sensation que nous avons fait cela déjà un millier de fois. Cette mise au sein si aisée me rassure pour ma carrière future chez Candia même si les succions sont assez surprenantes et un peu douloureuses dans les 1ères secondes.
Deux heures après la naissance d'Amélie, on me transfère dans ma chambre et mam'zelle découvre son berceau. Es qualité de jeunes parents nous sommes fourbus car cela fait 8 heures que je suis réveillée, 5 heures pour l'homme et avons effectué un sacré marathon ce matin-là...
Pour sa 1ère journée, Amélie dormira 7 heures d'affilée pour récupérer de son long voyage...et nous permet d'admirer notre magnifique bébé durant toute la journée.





Les douleurs de l'accouchement sont déjà oubliées, je rentre à pieds joints dans ma peau de maman...

L'EQUIPE MEDICALE

Très professionnelle et en même temps très chaleureuse. L'ensemble des sages-femmes - sauf la vieille bique des urgences - , des aides-soignantes, infirmières, puéricultrices, médecins et internes ont été formidables ce qui est très important pour la novice que je suis. Ils m'accompagnent patiemment dans ma formation d'apprentie maman.


Je m'habitue rapidement au défilé journalier des soins et contrôles, ainsi qu'au confort de ne rien gérer (cuisine faite par autrui même si celle des hopitaux est toujours fade, pas de lit à faire, pas de placards et frigo à remplir...). Tout ce dont j'ai besoin pour les soins de bébé est comme par magie à portée de main.


LES SUITES DE COUCHES
Les lochies sont assez impressionnantes pendant 48 heures mais s'écoulent ensuite comme des menstruations ordinaires - impression bizarre après 9 mois sans. Les maousses serviettes sont fournies à volonté et servent également de bouée pour mes copines sutures et hémorroïde tellement elles sont épaisses.


Mes cop's déchirures sont bénines mais l'hémorroïde est ma terreur et passera après 6 jours d'application très appliquée de la pommade qui va bien. Constipation 200%.


J'ai un appétit de louve bien rassasié par des menus très équilibrés (riz, légumes secs, poisson ou viande, fruit ou laitage). J'ai une petite brioche à la place de mon ballon de basket-ball. Sensation de vide mais contente d'avoir un peu dégonflé du bidou en échange d'un aussi joli bébé.


Les chevilles et les pieds dégonfleront au fur et à mesure...Aurais-je perdu du poids?


ALLAITEMENT

La mise au sein m'ayant rassurée, je me lance dans la grande aventure.


La 1ère journée se passe très bien, mam'zelle préférant récupérer de son vol long courrier que manger...J'aurais du me douter de la suite...Je note scrupuleusement dans un carnet jour par jour les heures de début de tt et leur durée.

A partir de 01.30 elle réclame toutes les heures et ce pendant 36 heures...Le 3e jour les tt s'espacent toutes les 2 heures mais il ne faut pas oublier d'y décompter la durée de la tétée ce qui ne laisse pas beaucoup de marge entre 2...

Je suis épuisée et m'interroge sérieusement sur ce choix. Les seins sont énormes et douloureux, on m'explique que c'est la montée de lait et que je fais bien de faire téter bébé régulièrement. Les succions de bébé provoquent de sacrées contractions de l'utérus (tiens, je l'avais oublié celui-là) qui sont rapidement calmées par du paracétamol et qui disparaissent au bout de 5 jours. Très étrange d'avoir des contractions douloureuses alors que Bébé est à l'extérieur !!!


Le 4e jour je me réveille la chemise humide, a y est me voilà embauchée chez Candia...Les tt vont pouvoir petit à petit s'espacer, ouf...

Il faut un peu stimuler la demoiselle car au bout de 5 mns de succion acharnée, elle part en arrière ivre de lait - ce qui fait bcp rire ses parents gâteux à chaque instant...je lui titille la joue et après quelques pauses, on déménage sur l'autre rive et on recommence, ce qui me permet d'éviter les engorgements.

Voici ma nouvelle vie de vache laitière...passée en 9 mois du 90B au 100C...


LES NUITS

...sont naturellement entrecoupées par les besoins alimentaires de la crevette. Je me dis que j'ai de la chance que l'allaitement se déroule bien. Mais avec la fatigue grandissante, je n'ai plus le courage de la bercer avant de la remettre dans son berceau.
Les tt nocturnes se déroulent donc couchées l'une contre l'autre et nous dormons ensemble. Peut-être pas politiquement correct mais fatigue en moins et câlins ++.

LE PAPA

Nous avons préféré qu'il prenne ses jours de congé paternité à notre retour à la maison. Il vient nous voir tous les soirs et nous attendons avec impatience ses visites et ses appels. Il dit qu'il est sur un petit nuage et qu'il a un mal fou à se concentrer sur son travail. Quand il peut enfin prendre sa fille dans ses bras, il ne la lâche plus et chaque départ le soir lui fait le coeur gros. Il passe des soirées tristounes et trop fatigué pour sortir avec des amis, il attaque la réserve de congelés et conserves. Il lui tarde que nous soyions tous ensemble à la maison. Nous aussi!!!


LES AUTRES

En tout jeunes parents, nous n'avons pas su maîtriser les dérangements incessants même s'il s'agit de témoignages d'affection. Avec nos deux familles à 9500 kms de la maternité, nous pensions éviter le pire mais les copains enthousiastes et curieux, en général sans enfants, font un défilé incessant entre 18 et 20 heures les 2e et 3e jours, soirée où l'on atteint le summum avec 10 adultes dans la chambre et un bébé archi énervé car trop sollicité...La rançon de la gloire déjà...


Les appels téléphoniques longues distances comme locaux tombent aux mêmes moments ou lors des rares siestes...Le 4e jour je demande à l'homme de stopper toute vélléité de visite y compris pour notre retour at home. Je commence également à écourter les conversations téléphoniques. Ah si on pouvait brancher un répondeur...

Je rêve d'instants tranquilles avec l'homme de ma vie et notre bébé d'amour...


LOISIRS

Aucun moment à soi tant que le lait n'est pas monté. Je profite de chq minute de sommeil de bébé pour m'endormir également car j'ai la chance de m'endormir très rapidement n'importe où...


Passionnée d'images, je la photographie et la filme un peu chaque jour. Les changements imperceptibles, quand on admire sa merveille à chq instant, sont bien visibles en visionnant a posteriori photos et vidéo. Mon nouveau top modèle me comble par ses mimiques et son sourire d'ange. De temps en temps elle nous regarde avec ses grandes billes dans ses yeux en amandes.
Petit à petit, j'arrive à dégager du temps pour finir les faire-parts, faire mes ablutions ou lire un article dans un magazine peu intellectuel...Mais nourrir la miss reste primordial. Heureusement qu'il n'y a pas la tentation du PC à la maternité...

Une chose est sûre, pas de place à l'impro avec le modèle Amélie...

LES SOINS DE BEBE
Tous les matins les puéricultrices nous appellent à la pouponnière pour le bain et l'apprentissage du soin.

Amélie déteste être nue comme un ver, sécurisée par ses vêtements. Les bains ne sont pas non plus ses moments favoris.
Ce n'est pas vraiment un moment de détente donc nous essayons de faire vite et bien, ce qui ne vient pas du 1er coup...

Le nettoyage du cordon est facile même si on essaye de le faire trop délicatement... Il tombera le 8e jour.

La pesée est pour moi un grand moment d'angoisse même si je sais que la perte de poids est normale chez le nouveau-né.
Jusqu'au vendredi, 5e jour, Amélie continue à perdre qques grammes ce qui retarde notre sortie. Par ailleurs le pédiatre demande une surveillance de sa température qui est souvent basse (36°4)...Je suis très inquiète, elle est bien loin miss zen...


FOUTUES HORMONES
Les changements hormonaux provoquent des cauchemards terribles, je rêve de guerre et du tueries d'enfants que j'essaye de protéger coûte que coûte. C'est l'instinct maternel qui surgit???

L'annonce de notre départ retardé m'amène un gros chagrin et je pleure davant la SF et l'interne gynéco qui me dissuadent d'introduire des bib' de complément distribués systématiquement (ce qui provoque le grand mécontentement de l'interne) et m'encouragent à poursuivre un allaitement qu'elles qualifient de "parfait". J'essaye de ne pas culpabiliser et continue à pleurer comme une petite fille.
L'homme est aussi très déçu.

Nous encourageons Amélie à grossir et la couvrons plus afin qu'elle ne dépense pas d'énergie à se réchauffer puisqu'ici c'est le plein hiver.

Bonne nouvelle le samedi matin, elle a pris 30 grs et sommes autorisées à découvrir l'extérieur !!!

Et nous voici donc chez nous depuis 5 jours, baignant dans un bonheur incommensurable...





INSTINCTS DE MERE

Les cauchemards des 1ères nuits se sont dissipés. J'ai du mal à laisser pleurer ma crevette et j'adore dormir avec elle. Je passe des heures à détailler sa bouille si craquante et guette ses moments d'éveils pour admirer ses billes bien ouvertes.
Comme tous les nourrissons, elle a des mimiques extras pendant son sommeil : les doigts collés à la tempe comme le penseur de Rodin, des sourires d'ange puis des éclats de rire au bout d'une semaine, ou encore les lèvres boudeuses et tristes...Chuis gaga de chez gaga, c'est grave Docteur Baleine?


Le pédiatre nous a demandé de surveiller sa température car à la maternité Amélie est toujours dans la limite basse. Comme sa môman, elle a ses mimines fraîches. D'ailleurs comme son Pôpa elle a des mains de pianiste, ce qui la sauve de l'aspect saucisses cocktail de sa mère...Très inexpérimentés les premiers jours à la maison, nous la couvrons soit trop soit pas assez...La pauvre enfant éternue ou transpire mais joue gentiment les cobayes.


Lors du 1er bain donné par le père, j'ai du mal à lui faire confiance et participe à augmenter le stress du pauvre zom.
J'essaye de revenir à un niveau plus zen de façon à ce que Bébé et Papa reprennent de l'assurance et de la dextérité pour abréger ces moments qu'Amélie apprécie peu. Je m'éloigne pour les baignades suivantes et tout se passera de mieux en mieux...même si la demoiselle n'aime toujours pas d'avoir le ventre à l'air et nous le fait savoir par ses cris de goret qu'on égorge.


Comme il est indiqué dans les sacro-saints livres de puériculture, mon lait jaillit tel un geyser quand elle réclame sa dose de lait...Cela m'amuse beaucoup et je bénis la mode des chemisiers. Il va falloir oublier les t-shirts bien confortables pour une vie tropicale pendant quelques semaines...


ENVIES DE FEMME

Premier geste très féminin en rentrant à la maison : pesage de la vache. Oh surprise j'ai perdu 6 des 7.5 kgs emmagasinés en 9 mois. Ca me vaut en récompense une énorme glace à la vanille, un foie gras poêlé accompagné d'une salade (faut rester dans le léger quand même...). Je continue à éviter dans la mesure du possible le sucre et n'ai pas retouché aux 2 litres de glace stockés dans le congél. Par contre impossible de résister au kouign amman envoyé de Bretagne par une baleine compatissante.


Onze jours après l'accouchement, sans effort et sans restriction, je tombe en dessous de mon poids de départ soit une perte de 8 kgs, chouette faut que ça dure encore 4 kgs pour un poids acceptable ou 9 en tout pour le poids de forme mais là c'est plus une envie de femme, j'appelle cela une utopie.


Les redressements hormonaux me donnent une poussée d'acné terrible, c'est magnifique : pendant 5 jours un vrai chapelet ambulant - fini le masque de beauté de la grossesse. J'en
profite pour me maquiller et continue à me pomponner quand Bébé dort (masques visage et cheveux, crème amincissante sur le ventre et les cuisses, soin pour le buste). Le passage à la salle de bain est encore plus long que pendant la grossesse car il faut aussi soigner les sutures et l'hémorroïde, rituel oh combien glamour.

Monsieur 100.000 volts est très content de récupérer sa femme et de gagner une maman et un beau bébé. Seul hic, je garde une bouée sur les cuisses, on frôle la culotte de cheval...héritages du stage canapé-lit. J'ai hâte de pouvoir reprendre une activité sportive pour éliminer tout cela, ce serait dommage de perdre du poids et de garder cette masse informe.

Je rentre dans 1 pantalon sur 2, mais je crois que je vais m'abonner quelques temps au 44...


Côté chaussures, je n'aurai pas à renouveler mes escarpins mais bon est-ce que je suis obligée de le dire...?