jeudi 14 octobre 2010

Pfff .......FAF la rage

C'est pour moi un terme vraiment dénigrant. Non pas qu'elle soit de moindre qualité que moi.
Mais vraiment la FAF est la condition qui ne m'a jamais convenu et qui traîne derrière son tablier un camion-benne rempli de stéréotypes.
La comment vous dîtes ? La Femme au Foyer. Celle qui n'est pas moi.

Horreur et damnation, c'est pourtant bien ainsi que m'ont appelée récemment deux proches.
Elles ne pouvaient pas davantage piquer mon honneur en commentant mon chapelet de recettes et mon unique oeuvre de haute couture.
Il me faut me défendre en stoppant temporairement mon simulacre de Top Chef et en alignant ici quelques maux.

Une autre copine m'a qualifiée de "Nouvelle Maman".

Oui c'est ainsi, j'ai plein de copines.
Des mariées, des célibes, des divorcées, des qui préfèrent les copains, des qui préfèrent les copines, des avec un peu d'enfant, des avec très beaucoup d'enfants, des sans enfant...

Et donc hier soir, ma copine - célibataire sans enfant m'a dit sous la torture que je suis un archétype de nouvelle maman.
J'ai eu du mal à saisir immédiatement ce qu'insinuait ma consœur.
En réunissant péniblement mes lambeaux de neurones entre deux pâtisseries, j'ai compris qu'elle comparaissait l'image des mamans d'hier avec celle des mamans contemporaines.

J'ignore si ma mère avait parfois envie de jeter sa progéniture par la fenêtre.
Mais après un très court moment de réflexion et un petit flashback, je me suis dit "Assurement".
Sauf que la génération précédente était occupée à se battre pour les droits primaires des femmes  et ne disposait pas de blog pour geindre.

La Nouvelle Maman est facilement reconnaissable : adore ses enfants et a du mal à les garder une journée complète, fait des muffins/brioches/financiers et ne supporte pas de rester en cuisine plus de 20 minutes, manie mieux les chiffres et les mots que les serpillères.

Cette dénomination Nouvelle Maman me sied parfaitement car elle me positionne sur un créneau hautement convenable : celui de la Mère Indigne.

J'ai lu récemment un autre des nombreux blogs de ce type. Un des lecteurs assassinait les auteurs en leur reprochant de faire des enfants et de s'en plaindre.
C'est ne rien comprendre au mécanisme complexe de la Mère Indigne.

Je fais partie de la première génération qui a d'abord appris à compter avant toute chose.
Pour ma part, je n'ai jamais aimé jouer à la poupée. Cela me donnait donc un sérieux handicap dans la maternage.
Nonobstant, j'ai toujours voulu avoir pléthore d'enfants. Il paraît que ce phénomène étrange est dénommé "l'appel de l'utérus".
Oui Mesdemoiselles et Mesdames, votre utérus hulule. Ou pas.

Outre le fait qu'ils sont aléatoirement beaux ou vraiment très très moches, les bambins ne sont pas que des accessoires de décoration et des faire-valoir de l'éducation sans faille que l'on tente de leur transmettre.
Bruyants, sales, avec la morve constamment au nez. 
Toujours demandeurs de temps quand vous n'en disposez pas, bombardeurs de questions métaphysiques ou totalement incongrues alors que vous ne rêvez que de silence.
Tour à tour insolents et boudeurs, nos enfants sont juste comme nous. Avec quelques centimètres et kilogrammes de moins, ils ne sont que le reflet de nos humeurs.

Celles qui n'en ont pas regrettent de ne pas avoir pu répondre aux hululements, faute d'échotestérone ou faute d'hululement tout court.
Celles qui ont enfanté pleurent de ne plus pouvoir laisser la porte des toilettes ouvertes, sont obligées de partir systématiquement pendant les vacances scolaires, de faire le taxi les jours d'anniversaire voire les mercredis en bonus temps partiel, et se font des cheveux blancs pour leurs têtes à poux.

Les unes et les autres, quand elles ne sont pas FAF, ont en commun l'espoir de faire une belle carrière dans leur belle entreprise au plafond de verre.
Celles qui sont à la maison rêvent de trouver un bureau où fuir leur quotidien et améliorer leurs performances budgétaires.

FAF, pas FAF, MI ou maman parfaite, nous avons toutes en nous une éternelle insatisfaction.
C'est la lumière qui éclaire ma caverne.....celle qui me fait avancer, progresser...avec l'espoir d'atteindre un jour la perfection.

2 commentaires:

  1. j'ai coché "passionnant", je me reconnais là dedans. Et j'aurais pu compléter ta vision: travailler à la maison c'est aussi une vraie "non-existence" , le degré zéro du statut social: ni travailleuse (ben oui puisque pas 30mn de transport en commun pour poser son royal postérieur dans un joli fauteuil) ni mère parfaite (puisque même le mercredi c'est garderie). Juste insupportable, d'ailleurs je vais me trouver un travail "extérieur", ça me donnera un alibi pour payer une babysitt de 18h à 19h30...

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  2. comme je ris à ton post' !!! j'ai OUTRE mes enfants quand je leur ai dit après réfléxion que ce que j'allai préférer dans ce we qui s'annonçait c'est qu'on allait les laisser chez leur grands-parents, ils ont poussé des cris d'orfraie ;-) mais dieu que ça va être bon sans eux !

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