samedi 29 mai 2010

Ta mère, la fête

Ce billet traîne depuis trop longtemps dans les caisses virtuelles de mon ordinateur.
J'avais commencé une logorrhée de la complainte de la grosse enceinte. Sale, nul, 2, j'ai repris ma copie.
A la veille de la fête des mères, il est temps de sortir du bois ces quelques lignes pour celles qui sont mères et celles qui tentent de l'être ou surtout pour celles qui ignorent ce que c'est.

Je vais juste dire qu'être enceinte, si c'est une chance aux yeux de celles qui ne peuvent pas/plus l'être, peut aussi être un moment rempli de doutes et de contraintes.

Juste écrire que socialement la grossesse est la période pendant laquelle la future parturiente se doit d'être totalement épanouie et heureuse, et que personne n'ose lui dire dans quelle aventure elle s'est lancée.

Je vis ma 4e grossesse et je vais avoir 40 ans, je dois certainement être blasée de tout cela et je me revois il y a 9 ans poser mille et une questions naïves sur mon avenir de mère.

En langue anglaise, l'accouchement est synonyme de livraison. Delivery ressemble étrangement à délivrance isn't it ? 
Délivrance certes du point de vue physique, mais entrée de plein fouet et parfois violente dans la responsabilité et l'attachement.

Pas de méprise, je suis très contente d'avoir eu 3 enfants et d'agrandir la fratrie. 
Mais conscience absolue que 9 mois cela fait quand même 75% d'une année. Et que c'est le délai nécessaire pour parfaire le poupon. Et que ces 41 semaines d'aménorrhée ne sont rien comparativement aux 25 prochaines années !!!

J'ai entendu mille "profites en c'est peut-être la dernière fois"et à l'ouverture de 7e mois de grossesse, je me félicite de ne pas être une Loxondota cyclotis avec une gestation de 680 jours...
Il m'en reste théoriquement 77 et je vois arriver l'été avec appréhension et les pieds avec un volume proche de la montgolfière quand le thermomètre dépasse les 25°.

Alors que j'ai du mal à faire marcher correctement mon neurone et qu'il est vraiment temps de faire une pause professionnelle car je n'arrive pas à connecter rapidement mes synapses, je me suis fait la remarque qu'à l'état foetal, l'enfant vous amène constamment aux toilettes et qu'une fois né, le même enfant vous poursuivra avec la même constance jusqu'aux toilettes.

Sur ces réflexions profondes qui feraient plaisir à la grande Elisabeth Badinter :
Allez bonne fête, ta mère !!!

1 commentaire:

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