vendredi 30 avril 2010

Ontario vs Québec

Lundi 26 avril.
Nous nous réveillons dans la chambre qui est passée d'ordinaire à minable avec les rayons de soleil.
La salle de bain est dégoutante et l'eau du lavabo et de la douche sort du cuivre.
Les enfants ont repris assez de force pour râler !
Voilà qui permet de leur expliquer qu'ils ne dormiront pas toujours dans le confort durant nos voyages.

Nous poursuivons sur la nationale 7, option plus sympathique que l'autoroute 40.
Sur les routes nationales, la vitesse autorisée n'est guère inférieure à l'autouroute puisque nous sommes à 90 au lieu de 100 km/heure.
La circulation est très fluide et la route permet de découvrir des villages et des paysages agréables.
C'est l'occasion pour nous de voir comme les habitants de l'Ontario sont patriotes, beaucoup de maisons brandissant fièrement le drapeau canadien.
Les villages sont tous organisés de la même façon : une rue principale, rectiligne, comportant tous les commerces, les autres rues plus résidentielles sont autant de ramifications.

Nous prenons notre pique nique à Arden, village lacustre avec quelques âmes. Pause nécessaire pour les estomacs de tous et les jambes des plus jeunes qui en profitent toujours pour courir dans tous les sens.

Une fois les Ava bien défoulés, nous remontons dans notre minivan en direction d'Ottawa, la capitale du Canada.
Nous atteignons notre hôtel en milieu d'après-midi. Suite familiale bien équipée, pour un prix triple de celui de la veille, mais le niveau de confort a été décuplé au grand bonheur des enfants qui découvrent aussi la piscine de l'hôtel.

Ottawa a harmonieusement mixé les architectures du 18e siècle et du monde contemporain.
Les musées sont nombreux mais nous nous concentrons sur le site du Parlement canadien, qui, du haut de colline, domine la rivière des Outaouais.
Sur l'autre rive, déjà le Québec avec la ville de Hull.

Le soleil est radieux, le thermomètre doit flirter au dessus des 20°C et les pelouses du Parlement accueille déjà des étudiants et des touristes se dorant la pilule.

Au marché Byward, carreau à la fois maraîcher, touristique et centre des restaurants de la ville, nous découvrons les têtes de violons.
Ce sont des bourgeons de fougères qui se mangent sautés une fois bouillis.
Autre particularité locale qui vaut son pesant de calorie : la queue de castor, qui est une sorte d'énorme tartine garnie au choix de sucré (sirop d'érable, chocolat...) ou salé type pizza.

Direction la côte de sable, quartier qui a préservé quelques maisons victoriennes et permet de passer à proximité de l'université régionale.

Le soleil se couche tranquillement sur cette belle journée.
Bye bye l'Ontario, demain nous serons en territoire francophone.


Mardi 27 avril.
Comme tous les matins, nous faisons un point météorologique pour pouvoir adapter notre feuille de route.
Oh surprise, il est prévu de la neige au Québec. Abracadabrantesque après une journée en t-shirt hier.

Nous poursuivons notre route sur la nationale 138.
Côté québecois, disparition des drapeaux nationaux, et apparition des nids de poule.
Visiblement le gouvernement de la Province Québec a d'autres priorités que la rénovation des routes, aux chaussées craquelées car mal conçues et soumises à des différences de températures importantes.

Notre remontée de la partie basse du Québec se fait dans des conditions étranges pour fin avril.
Sous forme de pluie neigeuse d'abord, rapidement la neige s'accroche aux plaines agricoles.

Nous avons rendez vous avec Caroline et Eric qui demeurent à Trois Rivières.
J'ai connu Caro sur un forum où futures et jeunes mamans s'échangeaient leurs inexpériences. Nous avons gardé contact depuis maintenant 9 ans, et aucune de nous deux n'aurait cru rencontrer l'autre !
Caro et Eric nous offrent l'hospitalité pour une nuit et leur accueil chaleureux est d'autant plus agréable que le temps est exécrable.

Nous passons une excellente soirée arrosée de Chianti et Saumur accompagnant un barbecue, pratique intéressante quand il fait près de zéro dehors !
Grâce à l'éclairage de nos hôtes, nous comprenons mieux les particularismes de la province Québec et ce fort sentiment de différences que souhaitent cultiver les Québecois par rapport à leurs compatriotes anglophones.

Partager les habitudes d'une famille est toujours éclairant sur la différence de pratique d'un pays à l'autre.
Les canadiens ne dînent pas le soir mais le midi, et le souper est normalement servi aux environs de 18 heures.

Avant de passer à table, Caro me propose d'opérer une brassée de linge, ce que j'accepte volontiers avec mon fils qui passe son temps à se traîner à terre (et à trouer ses pantalons...) et nous explique que les 5 cms de neige au dehors correspondent à une tempête de corneilles (ou giboulées de mars françaises).
Nous goûtons nos premières délicieuses tartelettes au sirop d'érable.

Mes enfants prennent également un cours accéléré de québécois, tandis que les enfants de Caro trouvent que les nôtres ont un drôle d'accent.
Ils vont tous se coucher en maugréant, mais nos petits hôtes ont école demain à la grande surprise des parisiens qui trouvent injuste que les jeunes Canadiens aient classe le mercredi, et ce dès 8 heures du matin.



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